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L’Espagne prête à boycotter la Coupe du monde 2026 si Israël se qualifie

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Porte-parole au Congrès du Parti socialiste ouvrier espagnol, qui dirige le pays, Patxi López a fait comprendre ce mardi que l'Espagne serait prête à boycotter la Coupe du monde de football 2026 si Israël participe à la compétition.

L'Espagne pourrait-elle louper volontairement la Coupe du monde de football 2026 ? À la tête du pays depuis juin 2018, le Parti socialiste ouvrier espagnol n'écarte pas l'hypothèse si Israël venait à participer à la compétition. Ce lundi, la chaîne publique RTVE a elle déjà annoncé le retrait de l'Espagne à la prochaine édition de l’Eurovision si l'Etat hébreu est maintenu à ce concours.

L'Israël mal embarquée dans les qualifications

Porte-parole du groupe socialiste au Congrès, Patxi López a été interrogé ce mardi sur un possible boycott de l'Espagne à la Coupe du monde de football 2026. "Nous évaluerons la situation en temps opportun", a lancé le politique. Le gouvernement espagnol lance d'abord un message aux instances internationales à l'image du Comité international olympique, militant avant tout pour un boycott sportif similaire à celui prononcé contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Pour l'heure, la qualification d'Israël à la Coupe du monde 2026 reste possible mais demeure difficile. Les Israéliens pointent à la troisième place de leur groupe, à six unités de la Norvège avec encore trois matchs à jouer. Ils ont le même nombre de points que l'Italie, provisoirement deuxième, avec une rencontre de plus déjà jouée. Pour rappel, la première place de groupe qualifie directement pour la Coupe du monde et la seconde envoie le pays dans un barrage contre un autre pays de la zone Europe.

"C'est ce qu'on appelle la dignité d'un peuple qui ne veut pas être complice"

Le Tour d'Espagne, une course cycliste de trois semaines, a été régulièrement perturbé par des manifestations, pour protester contre la présence de l'équipe Israël-Premier Tech. La dernière étape dimanche n'a pas été à son terme à Madrid, en raison des manifestants qui ont envahi le circuit final. Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a lui fait part de son "admiration" à l'égard de ces manifestations pro-palestiniennes qui ont secoué la course.

Patxi López a lui aussi abordé les incidents qui ont accompagné le Tour d'Espagne cycliste. "La grande majorité de la société descend dans la rue pour s'exprimer et protester contre le génocide", a expliqué le porte-parole du Parti socialiste ouvrier espagnol. "Elle le fait surtout lorsqu'une équipe israélienne, financée par quelqu'un qui soutient directement Netanyahu et son massacre, parcourt nos rues. C'est ce qu'on appelle la dignité d'un peuple qui ne veut pas être complice."

"La société israélienne doit réagir et prendre conscience de ce que le reste du monde pense des actions de son gouvernement", a poursuivi Patxi López. "Ce que nous voulons, c'est que si les équipes israéliennes ne peuvent pas participer à des événements sportifs ou à l'Eurovision, certains commencent à ouvrir les yeux. Parce que les nôtres sont bien ouverts et ne tolèrent pas ce qu'ils voient, c'est pourquoi nous ne pouvons pas et ne voulons pas rester silencieux."

GL