Le coup de pression de la ville de Barcelone, qui refuse d'accueillir l'équipe Israel-Premier Tech pour le Grand Départ du Tour de France 2026

Un vrai coup de pression. La mairie de Barcelone, par la voix de son conseiller au sport David Escudé, a pris la parole pour exprimer son refus d'accueillir l'équipe Israel-Premier Tech lors du Grand Départ du Tour de France 2026 prévu dans la capitale catalane. "Nous voulons que les équipes qui concourent sous le drapeau israélien, de la même manière que cela s'est produit avec la Russie, cessent de concourir sous ce drapeau", a affirmé David Escudé dans l'émission "Bon dia, Barcelona".
Cette prise de position fait suite à une Vuelta 2025 chaotique, marquée par d'innombrables manifestations pro-palestiniennes pour protester contre la présence de l'équipe israelo-canadienne sur ce Tour d'Espagne. Plusieurs étapes de cette Vuelta ont dû être raccourcies pour des raisons de sécurité, dont la dernière à Madrid qui a entraîné l'annulation de la cérémonie de remise des trophées.
Malgré ce que peut évoquer son nom, l'équipe Israel-Premier Tech est une formation privée qui ne représente pas l'État d'Israël et ne dispose d'aucun lien officiel avec le pouvoir, même si les liens entre des dirigeants israéliens et son patron, qui s'autoproclame "ambassadeur" du pays, sont avérés.
Le Grand Départ 2026 dans l'impasse
Les scènes observées sur la Vuelta ont fait naître des questions quant à la possibilité d'organiser, comme prévu, le Grand Départ du prochain Tour de France à Barcelone. La prise de position de la municipalité confirme les difficultés qui attendent les organisateurs en cas de maintien de ce Grand Départ, d'autant que seule l'UCI a le pouvoir d'exclure une équipe des courses qu'elle organise, et non les organisateurs ou les autorités politiques locales des régions traversées.
Or l'UCI, malgré ce pouvoir, s'en tient comme toutes les fédérations internationales aux directives du CIO, qui en l'état n'a pas prononcé de mise au ban des sélections israéliennes. Une situation qui ressemble donc à une impasse et qui nécessitera une clarification des différentes parties dans les prochaines semaines. Contacté, ASO, organisateur du Tour de France et de la Vuelta, n'a pas donné de réponse.