Mondial : Messi veut enfin briller

Après deux échecs en 2006 et 2010, à chaque fois en quart de finale face à l’Allemagne, Lionel Messi a bien l’intention de briller pour sa troisième Coupe du monde. Histoire de devenir le digne héritier de Diego Maradona.

Elle pèse 6,175 kg et se compose à 75% d’or pur. Une fois tous les quatre ans, elle devient l’objet le plus courtisé de la planète. Le temps d’un été. Mais la belle ne s’offre pas au premier homme venu, aussi talentueux soit-il. Lionel Messi en sait quelque chose. En deux tentatives, le génie argentin n’a même pas su capter le regard de la Coupe du monde. A chaque fois, son rêve s’est brisé sur les tibias et l’enthousiasme de l’Allemagne. Dès les quarts de finale. Comme une malédiction face à laquelle il est apparu impuissant en 2006 et 2010.

Deux chapitres sans gloire durant lesquels la star du Barça n’a inscrit qu’un seul but en huit apparitions. Un bilan famélique pour celui que toute l’Argentine attend comme le successeur de Diego Maradona, vainqueur du Mondial 1986 et finaliste malheureux face à la RFA en 1990. Lui-même ne cache pas son désir de soulever un jour le plus beau des trophées. Pour sa troisième tentative, la première en Amérique du Sud, le quadruple Ballon d’Or a bien l’intention de marquer les esprits au Brésil.

Messi : « Nous pouvons aller au bout »

« Nous avons un très bon groupe et nous pouvons aller au bout, a récemment lancé celui qui fêtera ses 27 ans durant le tournoi (le 24 juin), malgré une saison en dents de scie en Catalogne. Nous y pensons et nous en rêvons. Pour beaucoup de joueurs présents dans ce groupe, nous jouons ensemble depuis notre enfance. Chacun connait son rôle au sein de l’équipe. C’est un groupe très uni. » Un groupe qui devrait pouvoir compter sur l’expérience douloureuse de son leader, lancé dans le grand bain de la Coupe du monde en Allemagne. A l’âge de 18 ans (presque 19).

En ce mois de juin 2006, Messi, barré par Hernan Crespo et Javier Saviola, est d’abord cantonné à un rôle de doublure. Mais le petit crack de Barcelone trouve peu à peu sa place dans l’équipe de José Pekerman. En clôturant la marque lors du carton face à la Serbie-Monténégro en phase de poules (6-0), la Pulga devient même le cinquième plus jeune buteur de l’histoire de la Coupe du monde. Remplaçant en 8es contre le Mexique (2-1, ap), il assiste du banc à l’élimination de ses partenaires aux tirs aux buts face à la Nationalmannschaft (1-1, 4 tab à 2).

Humilié par l'Allemagne en 2010

Quatre ans plus tard, il débarque en Afrique du Sud avec l’étiquette de meilleur joueur du monde. Un statut qu’il assume plutôt bien lors des premiers matches, notamment face à la Corée du Sud (4-1), même si il manque d’adresse devant le but. Passeur décisif pour Carlos Tevez en 8es contre au Mexique (3-1), « Leo » sombre au tour suivant face aux hommes de Joachim Löw. Comme toute l’Albiceleste, dominée dans tous les compartiments et corrigée par l’Allemagne (4-0). Messi quitte le Cap sur cette humiliation. La tête basse. Pour mieux revenir dans la lumière cet été ?

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Alexandre Jaquin