"Imbécile", Eto’o s’emporte contre des spectateurs en loge qui l’invectivaient pendant Cameroun-Angola

Le football camerounais toujours en plein tourment. Tenus en échec à domicile (0-0) par l’Angola lundi, les Lions indomptables ont manqué la qualification directe pour la Coupe du monde 2026, devancés par le Cap-Vert. Ils devront très probablement passer par les barrages en novembre pour tenter de décrocher leur billet pour la compétition. Mais la colère gronde fort de la sélection, minée notamment par l'interminable conflit entre le sélectionneur Marc Brys et la fédération camerounaise (Fecafoot).
"Faut qu'il parte de là"
Lundi, Samuel Eto’o, président de Fédération camerounaise, a été pris à partie par des spectateurs situés derrière lui, dans les loges du stade Ahmadou-Ahidjo. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, une voix (au moins) vilipende durement l’ancien attaquant du FC Barcelone. "Il faut qu’il parte de là", lance l’un des spectateurs. "Imbécile! C’est à cause de lui qu’on n’est pas qualifiés."
Hors de lui, Eto’o s’est alors retourné en invectivant les personnes qui le prenaient à partie dans ce moment de tension qui s’est déroulé sous les yeux du ministre délégué de la Jutice, Jean de Dieu Momo, présent sur place. Selon des propos rapportés par la presse camerounaise, le ministre a démenti la colère d’Eto’o en accablant plutôt ses détracteurs. "Il y avait un groupe d’individus qui ne cessaient d’invectiver le président, alors qu’ils avaient été invités par Samuel Eto’o lui-même. La sécurité a voulu les expulser manu militari, car leur comportement mal élevé indisposait toute la tribune."
"Dans le but de salir le président Eto’o"
Dans ce message relayé sur son compte Facebook, le ministre - très proche d’Eto’o au point d’avoir été épinglé par l’opposition pour s’être vanté d’avoir résidé chez l’ancien joueur -, a aussi dénoncé une mise en scène pour accabler le vainqueur de la Ligue des champions 2010. "Nous avions tous honte de ce comportement provocateur, filmé par leur complice dans le but de salir le président Eto’o, qui est resté digne sans descendre dans la boue avec ces individus."
La sélection camerounaise est plongée dans un conflit larvé depuis plus d’un an et demi et la nomination de Marc Brys au poste de sélectionneur par le gouvernement, immédiatement remise en cause par Eto’o et la Fédération. Régulièrement critiqué et menacé de licenciement (avec de nombreuses volte-face), Brys est toujours en place. Dernier feuilleton en date en juillet dernier: la Fédération avait annoncé la démission du sélectionneur, information immédiatement démentie par le principal intéressé.