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Soutiens d’Infantino, la Conmebol et l’AFC appellent le foot à s’unir derrière la Coupe du monde

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Face aux polémiques sur la Coupe du monde, Gianni Infantino, président de la Fifa, peut compter sur ses soutiens provenant de la Conmebol et la confédération asiatique qui ont appelé le monde du football à s’unir derrière le Mondial.

Gianni Infantino peut compter sur ses soutiens face aux nombreuses polémiques entourant la Coupe du monde au Qatar. La Conmebol, confédération sud-américaine de football, et la confédération asiatique (AFC) ont publié un communiqué commun pour appeler le monde du foot à "s’unir derrière la Coupe du monde". Cette prise de parole n’est pas anodine puisque les deux entités ont déjà promis leurs votes au président de la Fifa qui briguera un nouveau mandat en mars 2023.

La Conmebol et l'AFC lui ont déjà promis leurs votes

"Après un échange de points de vue sur le présent et l'avenir du football sud-américain et mondial, Infantino a reçu le soutien unanime des associations membres de la Conmebol", a annoncé la Confédération sud-américaine sur son site internet en octobre. Elu en 2016 après l’éviction de son prédécesseur Sepp Blatter, Infantino est le grand favori à sa propre succession.

Il est aussi assuré du soutien de la confédération asiatique depuis le mois de mai dernier, comme l’avait confirmé son président, Shaikh Salman Bin Ebrahim Al Khalifa. "L’AFC et la famille du football asiatique se réjouissent de la candidature du Président Infantino à sa réélection, et je peux vous assurer aujourd’hui que nous allons rester unis derrière lui", avait expliqué le dirigeant du Bahreïn.

Dix pays ont envoyé une lettre à la Fifa

Ce communiqué intervient quelques jours après l’envoi d’un courrier par la Fifa aux Fédérations les appelant à "se concentrer sur le football". Un appel qui a crispé plusieurs d’entre elles. Selon me journal suisse Le Temps, dix pays européens (l'Allemagne, l'Angleterre, la Belgique, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, le pays de Galles, le Portugal, la Suède et la Suisse) ont envoyé une lettre commune à la Fifa en réaffirmant leur volonté de défendre les droits humains. "Embrasser la diversité et la tolérance signifie également soutenir les droits de l’homme, ont-il écrit. Les droits humains sont universels et s’appliquent partout."

Les dix pays ont aussi appelé la Fifa à s’engager à mettre en place un fonds de compensation pour les travailleurs migrants et le concept d’un centre pour les travailleurs migrants à créer à Doha. "Nous continuerons à faire pression pour que ces réponses soient apportées", concluent-ils.

L’organisation de la Coupe du monde au Qatar est l’objet de nombreuses critiques en raison des conditions de travail de migrants sur les chantiers, mais aussi de l’inquiétude sur l’accueil des visiteurs LGBT+ dans un pays où l’homosexualité est illégale. L'émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani avait assuré le 21 septembre que tous les supporters seraient accueillis "sans discrimination". Ce mardi, un ambassadeur qatari de la Coupe du monde a un peu jeté le doute sur ce point dans une interview à la chaîne de télévision allemande, SDF. "Le plus important, c'est que tout le monde accepte nos règles en venant ici, a déclaré Khalid Salman, ancien international qatari. L'homosexualité, "c'est 'haram'" (ce qui signifie "interdit", ndlr), estime-t-il. "C'est 'haram' car c'est un dommage mental."

La France, par le biais de son ambassadeur au Qatar, a assuré qu’elle ne boycotterait pas la compétition. Si la Fifa tente de faire passer les polémiques au second plan, son ancien président Sepp Blatter a donné un autre son de cloche en assurant regretté avoir accordé l’organisation à l’état du Golfe. Une voix dissonante pas si étonnantes puisque l’ancien dirigeant suisse, persuadé qu’Infantino a participé à sa chute, n’est pas vraiment un soutien de ce dernier.

NC