Une Coupe du monde à 48 pays, ça donnerait quoi ?

James Rodriguez et Serge Aurier - AFP
Le format
L’élargissement de la Coupe du monde à 48 participants implique une refonte de la formule actuelle, où les 16 meilleures équipes de la phase de poules (sur 32) sont qualifiées pour les huitièmes de finale. Gianni Infantino propose donc que les 16 meilleures nations (selon les résultats à l'issue des qualifications) soient directement qualifiées pour la phase de poules et que les 32 autres passent par un match de barrages, qui aurait lieu trois jours avant le début de la compétition. « Ce serait incroyable d’un point de vue de l’intensité », s’est justifié le président de la Fifa. Après ces barrages, le format serait donc le même que celui d’un Mondial à 32 équipes.
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La durée de la compétition
Pas besoin d’avoir fait « Maths Sup » pour le comprendre, qui dit plus de matchs dit compétition plus longue. Mais pas forcément autant que l’on pourrait le penser, puisque selon la formule avancée par Infantino, les barrages auraient lieu seulement trois jours avant la phase de groupes. On voit quand même mal ces huit matchs couperets se disputer dans la même journée. Pour augmenter les droits télé, ce qu’Infantino espère sans le dire, un étalement de ces barrages sur plusieurs jours serait donc à prévoir.
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Le niveau de jeu
Le charme d’une Coupe du monde réside un peu dans ces nations soi-disant « faibles » qui affrontent des cadors européens ou sud-américains. Mais avec une formule à 48 équipes, certaines affiches des barrages et de la phase de poules risquent d’être bien peu alléchantes, à l’image de ce qui s’est passé lors du dernier Euro, élargi de 16 à 24 participants. « L’Euro à 24 je n’ai pas aimé car ça a mis trop de matchs moyens et pénibles à suivre, souligne Christophe Dugarry, membre de la Dream Team RMC Sport. Il y a déjà une sélection avec les matchs de qualification. Faire profiter aux autres ok, ça amène un suspense mais ça n’amène pas de la qualité à un match. Ce n’est pas l’école des fans ! »
La logistique
Organiser une Coupe du monde à 32 est un casse-tête. Alors imaginez s’il fallait rajouter 16 équipes. Si le nombre de stades n’a pas forcément besoin d’être augmenté, les infrastructures doivent, elles, suivre cette expansion. En plus des équipes, le pays organisateur devra aussi accueillir les supporters de 48 nations… dont 16 d’entre elles ne joueront qu’un seul match ! « Je comprends que le président de la Fifa fasse quelques promesses et étudie après, mais une phase finale à 48, ce n’est pas jouable », estime Noël Le Graët, président de la FFF et soutien d’Infantino, dans Team Duga sur RMC.
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