Cris racistes à Dijon: le supporter interpellé pas mis en examen

Le parquet de Dijon a décidé de ne pas mettre en examen le supporter interpellé vendredi soir après des cris racistes à l'encontre de Prince Gouano, joueur d'Amiens. Il est placé sous le statut de témoin assisté.

L'homme soupçonné d'avoir proféré des cris racistes visant le défenseur et capitaine d'Amiens, Prince Gouano, lors de la 32e journée de Ligue 1 contre Dijon, vendredi soir, a été placé sous le statut de témoin assisté, a indiqué dimanche soir le parquet de Dijon. 

"Le magistrat instructeur n'a pas suivi les réquisitions du parquet et n'a pas mis en examen la personne déférée, mais l'a placée sous le statut de témoin assisté. Elle n'a donc pas été placée sous contrôle judiciaire", écrit le procureur de la République, Eric Mathais, dans un communiqué.

L'homme de 22 ans conteste les faits

Le supporter interpellé vendredi soir, un homme de 22 ans habitant à Dijon, conteste les faits qui lui sont reprochés. Placé en garde-à-vue après la rencontre, il avait vu celle-ci prolongée samedi soir. Le procureur de Dijon avait requis sa mise en examen pour des faits de "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine ou la prétendue race", passibles d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende, et de "provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive".

Un placement sous contrôle judiciaire avait également été requis, avec obligation de pointer au commissariat de Dijon à la mi-temps de chaque match de Dijon, interdiction de se rendre sur tout lieu où serait organisée une manifestation sportive ouverte au public et interdiction d'entrer en contact avec les membres du groupe de supporters des "Lingon's boys".

"Le parquet envisage toutefois l'exercice d'une voie de recours", précise le communiqué du procureur de la République.

C.P. avec AFP