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Avant d'affronter les Bleus, l'Islande reste sur une année catastrophique

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Révélation de l'Euro 2016, l'Islande est aujourd'hui en plein doute à l'heure d'affronter l'équipe de France, ce jeudi en amical (21h). Sortis au premier tour de la Coupe du monde en Russie, Gylfi Sigurdsson et sa bande n'ont plus gagné le moindre match depuis janvier.

Sept défaites, deux nuls et pas une seule victoire. Vingt-cinq buts encaissés, seulement sept marqués. Non, ces chiffres ne correspondent pas au début de saison de Guingamp, lanterne rouge de Ligue 1, mais à la série en cours de l’Islande, que l’équipe de France affronte jeudi en amical à Roudourou (21h). Sur une série de huit matchs sans victoire, les Islandais n’ont plus gagné depuis janvier dernier. Ils avaient dominé à deux reprises en amical la modeste équipe d’Indonésie (6-0, puis 4-1), pointée au 164e rang au classement Fifa.

En match officiel, il faut remonter au 9 octobre 2017 pour trouver la trace d’un succès islandais en match officiel: 2-0 face au Kosovo à l’occasion de la dernière journée des éliminatoires pour la Coupe du monde en Russie. Gylfi Sigurdsson et sa bande étaient alors en pleine bourre. Cette victoire leur permettait de terminer à la première place de leur groupe devant la Croatie, avec 22 points pris en 10 journées, et de poursuivre leur progression après avoir atteint les quarts de finale de l’Euro. Mais depuis cette belle campagne de qualification, la machine islandaise s’est sérieusement enrayée.

Défaite 6-0 face à la Suisse

Déjà à la peine en préparation, les hommes d’Heimir Hallgrimsson ont déçu lors du Mondial. S’ils ont commencé par un bon résultat contre l’Argentine (1-1), ils ont ensuite subi la loi du Nigeria (2-0) et de la Croatie (2-1). Dans la foulée de cette élimination au premier tour, Hallgrimsson a quitté son poste. Pour le remplacer, la fédération islandaise a choisi le Suédois Erik Hamren, passé notamment sur le banc de Rosenborg. Missionné pour insuffler un nouveau souffle à la sélection, il a débuté son mandat par une déroute en Suisse (6-0) le 8 septembre.

Trois jours plus tard, c’est la Belgique qui s’est chargée de compliquer encore un peu plus ses débuts en s’imposant 3-0 à Reykjavik. Après les deux premières journées de la Ligue des nations, son équipe occupe donc la dernière place de son groupe, derrière le duo Suisse-Belgique. Vingt-deuxième nation au classement Fifa après l’Euro 2016, l’Islande figure aujourd’hui au 36e rang, entre la Serbie et le Costa Rica. Si ses joueurs n’ont pas abandonné leur sens du sacrifice, elle ne peut plus tabler sur l’effet de surprise et ne peut pas non plus s’appuyer sur un énorme vivier de talents.

Son 4-4-2, marque de fabrique d'Hallgrimsson et utilisé par Hamren lors de ses deux premiers matchs, semble s'essouffler, et certains héros de l'Euro 2016 - Kolbeinn Sigthorsson en tête - ont bien régressé depuis deux ans. Pas de quoi toutefois inquiéter Hamren à l'heure de défier les champions du monde tricolores: "La France a des individualités plus fortes que les nôtres, mais la force de l'Islande, c'est le collectif." Un collectif peut-être, mais un collectif en plein doute.

RR