De Ciani-Escudé à Sakho-Varane : les innombrables tests des sélectionneurs français

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Des conséquences de Knysna

Avant le Mondial 2010, c’était l’évidence. William Gallas serait associé à Eric Adidal à l’arrière. On avait bien testé Escudé-Ciani (défaite 2-0 à domicile contre l’Espagne en mars 2010), mais le duo de titulaires ne semblait pas pouvoir être bougé. Puis vint Knysna. Entre Anelka, Domenech, le bus, la grève, les tongs de Ribéry, le chronomètre de Robert Duverne et la taupe de Patrice Evra, on a mis du temps à s’intéresser à l’une des plus sérieuses victimes de l’Afrique du Sud : la charnière centrale.
Rami - Mexes (15 matches) : le pari raté de Blanc

Depuis la prise de fonction de Laurent Blanc le 2 juillet 2010, quinze associations différentes ont été tentées et les indiscutables d’hier ne sont même plus en bleu aujourd’hui. Ils s’appellent Philippe Mexès et Adil Rami, sécurisent l’arrière-garde de l’AC Milan et regarderont la Coupe du monde à la télé.
Pourtant, les deux Milanais ont eu leur chance et constituent même le duo le plus utilisé de l’après-Domenech (15 occurrences). Ensemble, ils passeront devant Escudé, Ciani, Kaboul et même Abidal. Sauf que l’Euro 2012 fut décevant et sonna le glas des ambitions internationales des compères. Adil Rami retrouvera bien une place de titulaire le temps d’une raclée 3-0 contre le Brésil en amical sous l’ère Deschamps, mais le témoin avait déjà été passé. Aligné face à l’Espagne lors de la défaite en quart de finale du championnat d’Europe des nations, Laurent Koscielny pointait le bout de son nez, quand, côté Real Madrid, un jeune surdoué du nom de Raphaël Varane aiguisait ses crampons…
Yanga-Mbiwa - Sakho (3 matches) : un duo qui ne durera pas

C’est bien connu, Didier Deschamps est un pragmatique. Persuadé que Rami-Mexes ne feraient pas l’affaire, celui qui remplace Laurent Blanc le 8 juillet 2012 tâtonnera longtemps avant de se fixer. Un tour du côté des feuilles de matches suffit à s’en convaincre. Mapou Yanga-Mbiwa et Mamadou Sakho enchaînent d’abord deux matches qualificatifs pour l’Euro (Finlande, Biélorussie) et un amical perdu face au Japon. Mais Mapou, transféré à Newcastle, ne s’impose pas en club et perd donc sa place de titulaire en équipe de France.
Koscielny-Sakho (5 matches) : un début de certitude

Puis voilà Koscielny qui revient. Pendant quatre matches, ce sera lui le relanceur aux côtés de Sakho le stoppeur, pas encore héros de l’Ukraine. Présente lors du nul face à l’Espagne, la charnière gagne des points. Aurait-on enfin trouvé un duo pérenne ? Pas du tout. Parce que Raphaël Varane aussi sait défendre, et même très bien.
L'arrivée de Varane et Mangala

Le petit génie du Real arrive en bleu et squatte la ligne arrière avec Koscielny, puis Sakho durant deux rencontres (Biélorussie et Espagne). Pendant ce temps-là, Eliaquim Mangala fait sensation à Porto. Il arrive en équipe de France et joue des épaules. Séduit, Deschamps l’aligne lors d’une défaite face à l’Uruguay en amical. Varane est blessé au ménisque ? Pas grave, Eric Abidal revient en force…
Abidal, le come-back

Estampillé « patron » des Bleus, grand-frère même, le Monégasque, survivant d’une tumeur au foie, s’enquille trois matches d’affilée sans perdre à côté de Koscielny. Varane revient contre l’Australie (6-0), mais Abidal le remplace à nouveau contre la Finlande pour une victoire 3-0 et face à l’Ukraine lors de la défaite 2-0 à l’aller des matches de barrage. Critiqué, il devra céder sa place. A ce jour, avec cinq apparitions, la charnière Abidal-Koscielny reste la plus utilisée de l’ère Deschamps (égalité avec Sakho-Koscielny).
Le titre de l'encadré ici
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Le nombre de matches par charnière
Rami-Mexes : 15 matches
Abidal-Koscielny : 5 matches
Sakho-Koscielny : 5 matches
Kaboul-Abidal : 3 matches (à la suite)
Yanga-Mbiwa-Sakho : 3 matches
Varane-Sakho : 2 matches
Rami-Sakho : 2 matches
Rami-Abidal : 2 matches
Rami-Koscielny : 2 matches
Kaboul-Sakho : 1 match
Rami-Kaboul : 1 match
Varane-Mangala : 1 match
Varane-Koscielny : 1 match
Varane-Abidal : 1 match
Koscielny-Mangala : 1 match