EN DIRECT - Scandale à la FFF: "Je n'ai jamais harcelé personne", Le Graët balaie les accusations

Le Graët dément "totalement et fermement" les accusations de harcèlement
Dans une interview dévoilée ce mercredi par Le Parisien, Noël Le Graët balaie les accusations de harcèlement envers des salariées de la Fédération française de football (FFF). "Je démens totalement et fermement. Je n’ai jamais harcelé personne. Je n’ai pas, davantage, envoyé de SMS", déclare-t-il, estimant être victime d'une cabale "absurde".
"Je n’ai jamais eu le moindre geste déplacé de toute ma vie envers une femme, ajoute-t-il. Je ne peux pas regretter des choses que je n’ai pas faites. Après, je comprends bien qu’aujourd’hui on ne peut plus complimenter une femme ou un homme pour son élégance, son sourire, les inviter à un déjeuner pour travailler".
"Pendant plusieurs jours, mon nom a été jeté en pâture, dénonce-t-il. On m’a affublé de tous les maux. J’ai pris une vague en pleine face. Avec le tribunal Twitter, certains procureurs médiatiques, cela devient une horreur. Trop, c’est trop".
Plus d'informations ici.
Les conclusions de l'audit de la FFF seront connues après le Mondial
Alors que les trois inspecteurs de l’IGESR (Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche) ont entamé leur mission d’audit de la FFF à la demande du ministère des Sports, les élus du CSE de la Fédération ont envoyé un document à tous les salariés pour leur rappeler qu'il "tient à se faire aujourd’hui, en toute indépendance d’expression, le relais du personnel de la FFF".
Dans ce document, le timing des conclusions de cet audit est évoqué pour la première fois. Selon le CSE, elles sont attendues "pour le début d’année prochaine", donc après la Coupe du Monde.
"Les conclusions de cet audit (...) doivent permettre, le cas échéant, de résoudre ces dysfonctionnements et de faire la lumière sur la réalité des accusations portées, a précisé le CSE dans mail envoyé à tous les salariés. C’est le souhait de tous les salariés, attachés à l’image et au bon fonctionnement de leur entreprise, au respect des engagements liés à sa mission de service public, ainsi qu’au respect absolu du droit du travail et des personnes."
LB et NP
Plus d'informations ici.
D'anciens salariés également contactés
Selon nos informations, une douzaine d’anciens salariés dont beaucoup de femmes, ex-directeurs ou responsables de services ont aussi été contactés par les trois inspecteurs.
LB
Enquête FFF: la mission d'inspection envoie un mail à tous les salariés
La mission d’inspection du ministère des sports (IGESR) en charge de l’enquête sur la gouvernance et de comportements sexistes a envoyé ce lundi un mail à tous les salariés de la FFF. Ce message présente la mission des trois inspecteurs désignés pour enquêter et invite tous les salariés à se manifester si "vous avez été victime ou témoin de faits ou comportements que vous voudriez porter à notre connaissance". Une adresse mail a été communiquée aux salariés à qui l’inspection garantie l’anonymat et la confidentialité des éléments envoyés sur cette adresse mail.
LB et NP
Oudéa-Castera "choquée" par Le Graët
La ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra s'est dite "choquée" vendredi matin sur RTL par la réaction du président de la FFF, Noël Le Graët, dans l'émission Complément d'enquête diffusée jeudi, après avoir visionné des images des conditions de vie de travailleurs sous-traitant de l'hôtel des Bleus au Qatar.
Après avoir visionné ces images de chambres exigües infestées de cafards où les travailleurs s'entassent sur des lits superposés, le président de la Fédération française de football avait répondu au journaliste: "C'est pas insoluble ça, c'est des coups de peinture. Il y a encore le temps de réparer ça". "Je peux vous montrer plein d'images comme ça dans plein de pays, même peut-être pas loin d'ici", dit-il encore dans son bureau parisien.
"Cette réaction m'a choqué, j'ai trouvé qu'elle était hors-sol (...) qu'elle manquait d'humanité et même de lucidité", a répondu la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra sur RTL. "Il faut que la FFF prenne sa part de responsabilité et fasse tout ce qui est en sa capacité pour que sur le sujet des conditions de travail, du respect des droits humains sur son camp de base, la situation s'améliore. Par rapport aux images très choquantes qu'on a vues hier, des réactions s'imposent", a-t-elle estimé.
La ministre des Sports veut éradiquer "toutes les violences à caractère sexiste ou sexuel" dans les fédérations
Alors que débute ce jeudi l'audit sur la FFF, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, a réagi aux nouvelles accusations à l'encontre de Noël Le Graët dévoilées mercredi par Radio France.
"Je n'ai pas contacté Noël Le Graët. J'ai été évidemment peinée, touchée par ces témoignages. Je note en même temps que de l'autre côté, il y a une plainte en diffamation, il y a une négation de ces faits donc il faut être, à ce stade, respectueux des positions de chacun. Le sens que je donne à l'audit que nous enclenchons aujourd'hui, à la FFF, c'est de permettre, en toute indépendance, un travail méthodique, organisé, avec des entretiens, des preuves, des documents, des méthodes, des étapes. Nous irons au bout de notre examen avec une volonté absolument totale d'éliminer toutes les violences à caractère sexiste ou sexuel de notre sport. Parce que c'est une menace, une gangrène, et on veut que toutes nos fédérations, y compris la première de France, soient maintenant exemplaires dans la manière dont elle s'empare de ce sujet majeur."
Hardouin également pointée du doigt dans les nouveaux témoignages
Les nouveaux témoignages diffusés par Radio France ce mercredi accablent également Florence Hardoui, directrice générale de la Fédération française de football. Plusieurs anciennes salariées affirment que la dirigeante était au courant des comportements inappropriés de Noël Le Graët auprès des femmes, sans les dénoncer. L'une d'entre elles l'accuse même d'avoir "tout enterré".
Son management brutal est également pointé du doigt, tout comme ses relations devenues délétères avec le président de la FFF. "Au départ, Le Graët avait besoin que Florence Hardouin prenne un certain nombre de responsabilités, confie un ancien salarié. Mais quand elle s’est trop rapprochée de l’Équipe de France, il s’est crispé. Aujourd’hui ils se détestent et cela déteint sur toute la fédération."
Une ancienne directrice de la FFF raconte, elle, une drôle de scène accablant Hardouin. "J’allais quitter la FFF, situe-t-elle. Je vais voir Le Graët pour le saluer. Dans son bureau, il me demande, gêné, si j’avais raconté à Florence qu’il m’avait agressé sexuellement chez lui, en me plaquant contre un mur et en mettant sa main dans ma culotte. C’était faux. Oui, il était un peu lourd avec moi notamment quand il me faisait la bise, mais jamais il ne m’a agressée. Florence Hardouin a raconté n’importe quoi au président. Elle a besoin d’avoir des dossiers sur les gens, voire même d’en créer, pour asseoir son pouvoir. On parle d’un système Le Graët mais elle en fait partie."
Contactée par Radio France, Hardouin a démenti ces "allégations mensongères" en rappelant qu’un audit demandé par le ministère des Sports était en cours.
De nouvelles accusations de harcèlement sexuel contre Le Graët
Radio France révèle ce mercredi de nouvelles accusations de harcèlement sexuel contre Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF). Le médié a recueilli des témoignages de femmes ayant travaillé au sein de l'instance et dénonçant le comportement "inapproprié" du président.
"Avec moi, Noël Le Graët était vraiment lourdingue, confie une témoin. Il me disait qu’il voulait me ramener chez lui. Il ne m’envoyait pas de sms. À cette époque, ce n’était pas un pro du téléphone. Mais c’étaient des invitations à répétition pour venir dîner avec lui."
Elle affirme aussi qu’un jour Noël Le Graët lui a dit: "S’il se passe quelque chose entre nous, ne vous inquiétez pas, personne ne le saura."
Une autre femme dénonce l'omerta sur le sujet du harcélement sexuel et moral au sein de l'institution, faits dont elle accuse le Graët.
“En 2016, je devais partir avec le président Le Graët en déplacement officiel, explique-t-elle. Pendant la semaine qui précède, il me harcèle en m’appelant quasiment tous les soirs pour me dire qu’il se réjouit d'y aller avec moi. Il me dit qu’il faut que je me mette en jupe le jour du voyage. Évidemment je refuse, je mets un pantalon. Dans l’avion, je suis à côté de lui, il pose sa main sur ma cuisse. Je l’ai repoussé en lui disant ‘président, on ne va pas commencer le trajet comme ça’." Elle dénonce aussi une invitation du président dans sa chambre d'hôtel.
Ce dernier a démenti ces accusations à Radio France. "Je conteste fermement les prétendus comportements ‘déplacés’ à l'égard de salariées au sein de la FFF”, écrit le patron de la Fédération. J’ai toujours entretenu des relations respectueuses avec mes collaboratrices et mes collaborateurs dans un climat de confiance mutuelle. Ces allégations anonymes à la fois mensongères et malveillantes visent manifestement à me nuire professionnellement et personnellement."
Hardouin également pointée du doigt
Ces témoins pointent aussi du doigt le double de jeu de Florence Hardouin, directrice générale qui a aussi reçu des avances de Le Graët. Ils lui reprochent d'avoir eu connaissance de ces faits sans n'avoir jamais agi.
Bonjour à tous
Bienvenue dans notre live pour suivre toutes les informations sur les nombreuses accusations dont la Fédération française de football (FFF) est la cible depuis plusieurs semaines.