Scandale à la FFF: Le Graët dément "totalement" les accusations et assure n'avoir "jamais harcelé personne"

En attendant avec "sérénité" les conclusions de l'audit commandé par le ministère des Sports, Noël Le Graët dément "totalement et fermement" les accusations de harcèlement qui pèsent sur lui depuis plusieurs semaines. Mis en cause par des témoignages et des informations de presse, le président de la Fédération française de football assure dans une interview au journal Le Parisien qu'il n'a "jamais eu le moindre geste déplacé de toute [sa] vie envers une femme".
"Je n’ai jamais harcelé personne. Je n’ai pas, davantage, envoyé de SMS. (...) Je ne peux pas regretter des choses que je n'ai pas faites", dit le dirigeant de 80 ans, notamment accusé d'avoir adressé des messages à caractère sexuel à des employées.
"On ne peut plus complimenter une femme ou un homme pour son élégance"
Pour se défendre, Noël Le Gräet suppose que son comportement a pu parfois être mal interprété: "Je comprends bien qu’aujourd’hui on ne peut plus complimenter une femme ou un homme pour son élégance, son sourire, les inviter à un déjeuner pour travailler… Parce que, sorti de leur contexte, exploités par des tiers, ce compliment, cette attention et cette manière de travailler peuvent devenir une arme que l’on peut retourner contre vous, pour vous nuire".
Face à ce qu'il estime être une cabale "absurde", le président en poste depuis 2011 fustige l'agitation médiatique et les réactions sur les réseaux sociaux: "Pendant plusieurs jours, mon nom a été jeté en pâture. On m’a affublé de tous les maux. J’ai pris une vague en pleine face. Avec le tribunal Twitter, certains procureurs médiatiques, cela devient une horreur. Trop, c’est trop".
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"Il n’y a aucune affaire cachée d’agressions ou de harcèlements sexuels à la FFF"
Outre son cas personnel, Noël Le Graët nie avoir dissimulé ou minimisé des affaires de violences sexistes et sexuelles au sein de la FFF: "Il faut arrêter! Il n’y a aucune affaire cachée d’agressions ou de harcèlements sexuels à la FFF. Depuis que je suis président, tous les dossiers de maltraitance présumée portés à ma connaissance ont été traités. Tous! La FFF a procédé à deux licenciements pour fautes graves en 2012-2013. L’article 40 a été déclenché quand il le fallait. La justice est même passée sur les dossiers qui ont fait l’objet de procédure. (...) La FFF, ce n’est pas le Moyen Âge ni le Far West…".