Equipe de France : Didier Deschamps se défend vigoureusement d'être un entraîneur défensif

« C’est n’importe quoi ce que tu dis ! » Didier Deschamps n’est pas sorti de ses gonds, mais c'est ainsi qu'il a répondu à Jean-Louis Tourre dans Team Duga, ce lundi sur RMC, sur le fait qu'il puisse privilégier le résultat au jeu. Le sélectionneur s’est d'ailleurs montré particulièrement ferme au moment de débattre de la philosophie des Bleus, alors que Christophe Dugarry exprimait des réserves sur la qualité de jeu, notamment face à des équipes supposées plus faibles. « Le plus important c’est le résultat, mais je ne mettrai jamais en opposition la manière, s’est défendu le sélectionneur. Je sais très bien que pour obtenir le résultat, ça passe par la manière. C’est quoi la manière ? C’est d’avoir le plus le ballon et de mettre l’adversaire en difficulté le plus possible. On y arrive, on n’y arrive pas, mais l’idée, ce n’est pas de dire "je défends et on voit ce qui va se passer". »
Duga l’a ensuite titillé sur son choix de titulariser Moussa Sissoko, comme un symbole de sa frilosité. Là encore, Deschamps a sorti le tableau noir pour contre-attaquer. « Quand on jouait en 4-3-3, il n’y avait pas un attaquant, mais trois attaquants, dont deux attaquants excentrés et non pas des milieux de terrain. Aujourd’hui, on joue plus en 4-4-2, il y a deux attaquants axiaux, un créatif à gauche, généralement Payet, et Moussa Sissoko à droite qui équilibre. Et j’ai un milieu, voire les deux quand on joue avec Blaise Matuidi et Paul Pogba, qui sont plus portés par l’attaque que par la défense. Et mes latéraux, je ne leur demande pas de rester plantés là et de se contenter de défendre. Tout dépend de l’attitude de l’adversaire. Mais c’est vrai qu’on doit être plus performant face à ce style de jeu plus regroupé que propose l’adversaire. »
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Les adversaires ont changé
Didier Deschamps n’est donc pas un entraîneur foncièrement défensif. Et la nouvelle attitude des adversaires des Bleus semble étayer sa thèse. « L’exemple, c’est notre match aux Pays-Bas (1-0, ndlr). Une équipe qui cherche toujours à produire du jeu. Et contre nous, ils se sont mis dans leurs 20 mètres pour réduire tous les espaces et casser la profondeur. Je ne m’attendais pas à ça. On a des contextes de match avec des adversaires extrêmement regroupés, et il faut être plus juste, voir plus vite, ça se joue dans les détails. C’est le plus difficile à améliorer aussi. » Un mal pour un bien finalement.