Equipe de France: où en sont les Bleus post-Mondial par rapport à ceux de 1998?

Les Bleus de Didier Deschamps, sacrés champions du monde en Russie cet été, n'échappent pas à la comparaison avec leurs homologues de 1998. Mais où en est l'équipe de France par rapport à sa glorieuse aînée d'il y a 20 ans?

Depuis le sacre en Russie cet été, les comparaisons entre les Bleus de 2018 et ceux de 1998 ne manquent pas. Alors que l'équipe de France va bientôt clôturer son année - avec deux derniers matchs contre les Pays-Bas (en Ligue des nations le 16 novembre) et l'Uruguay (le 20 novembre en amical) - petit comparatif entre les deux étoiles du football tricolore.

Un manque de flamboyance dans le jeu

Comment les Bleus gèrent le "syndrome post-Mondial"? Contre l'Allemagne (0-0) puis les Pays-Bas (2-1) en Ligue des nations en septembre, les hommes de Didier Deschamps n'ont pas été spécialement brillants. Leur stabilité défensive leur a évité une sortie de route contre les champions du monde 2014, tandis que Giroud a forcé le verrou néerlandais dans le dernier quart d'heure. En octobre, contre l'Islande (2-2) en amical puis à nouveau la Maanschaft (2-1), l'équipe de France n'a pas été plus rassurante. Il a même fallu une entrée en jeu décisive de Mbappé à Guingamp contre l'Islande pour ne pas casser la belle série (15 matchs sans défaite, en cours) des Bleus.

Après le triomphe face au Brésil (3-0) au stade de France, Roger Lemerre - devenu sélectionneur à la place d'Aimé Jacquet - et son groupe avaient piétiner eux aussi. Deux nuls, en août face à l'Autriche (2-2) et en septembre contre l'Islande (1-1) pour les éliminatoires de l'Euro 2000, témoignent des difficultés des Bleus après la première étoile. Ils finiront toutefois mieux l'année en s'imposant pour la première fois de leur histoire en Russie (2-3) avec un but dans les dix dernières minutes de Boghossian, puis contre Andorre (2-0). Le premier point de lancement vers la conquête du titre de champion d'Europe deux ans plus tard. De quoi donner des idées à Deschamps et les siens?

Une nouvelle compétition pour rester à l'affût

La Ligue des nations a fait son apparition, venant remplir le calendrier des sélections nationales avec des rencontres de haut niveau. Et un titre au bout. Malgré plusieurs critiques contre cette compétition, accusée de "surcharger" les emplois du temps, Didier Deschamps a plusieurs fois rappelé son utilité pour garder ses joueurs concernés. En cas de nul ou de victoire contre les Pays-Bas, la France rejoindrait le Final Four de la Ligue des nations et se rapprocherait ainsi d'un nouveau titre. Une chose est sûre: personne ne crachera dessus.

En 1998, les Bleus avaient eu droit à trois déplacements compliqués consécutifs après le Mondial, dont deux dans la cadre des éliminatoires de l'Euro 2000. L'indigestion était proche après un été incroyable et le premier sacre mondial. Cette fois, Kylian Mbappé et consorts enchaîneront à partir de mars les éliminatoires pour l'Euro 2020 avant d'éventuellement disputer le Final Four de la Ligue des nations en juin 2019. 

Un Ballon d'or dans la balance

C'est peut-être le dernier point de comparaison à mettre en avant quant à la gestion de l'après-Coupe du monde: le Ballon d'or. En 1998, Zinedine Zidane récoltait son seul et unique trophée récompensant le meilleur joueur du monde. Cette année, les candidats sont nombreux et le titre pourrait se jouer entre Luka Modric, Antoine Griezmann et Kylian Mbappé. Un succès tricolore, vingt ans après celui de Zizou, viendrait parfaitement boucler la boucle d'une année 2018 grandiose. Seul avertissement? Zidane avait connu sa saison la plus creuse avec la Juve après le Mondial, avec 2 buts en 25 matchs. L'éventuel élu est prévenu.

CP