« Est-ce qu’on a besoin de Ribéry pour jouer contre le Honduras ? »

Centre des attentions des suiveurs des Bleus à cause de sa blessure, Franck Ribéry inquiète. L’équipe de France peut-elle se passer du Munichois au Brésil ? Les avis de la Dream Team RMC Sport sont partagés.

Il n’a pas disputé la moindre seconde du match nul (1-1) contre le Paraguay. Mais ce dimanche, à Nice, le nom de Franck Ribéry était sur toutes les lèvres. La faute à cette blessure – lombalgie chronique – qui alimente toutes les supputations. Et à cette rumeur médiatique du jour qui évoquait la possible annonce d’un forfait du Munichois pour le Mondial. De quoi poser LA question : les Bleus peuvent-ils se passer de Ribéry ? Pour les membres de la Dream Team RMC Sport, le débat se pose.

Du côté de Luis Fernandez, on met surtout en avant le pragmatisme de Didier Deschamps. « Ribéry a besoin d’être bien physiquement pour jouer, rappelle l’ancien coach du PSG. Mais est-ce qu’on a besoin de Ribéry pour jouer contre le Honduras ? On en a besoin pour quel match ? La Suisse ? J’ai eu l’occasion dans ma carrière d’entraîneur de travailler avec des staffs médicaux. Ils te donnent un temps de guérison et de récupération. Si demain on annonce à Didier qu’il y a de gros risques pour que Franck ne joue pas, je ne vois pas le sélectionneur prendre un risque. Sinon, il irait à l’encontre de ce qu’il a fait jusque-là. Le statut de Franck ne change rien à cela. Il faut arrêter avec cette notion de "stars". Quand on se souvient du cas Nasri, qui avait fait une grosse saison à Manchester City, Didier a su prendre une décision quand il a fallu le faire. Didier va tenir compte de ce que le staff médical va lui dire. »

Benarbia : « S'il ne peut plus utiliser son accélération, ce n'est plus Ribéry »

Avec une autre possibilité offerte au sélectionneur et expliquée par Luis : « Tant qu’il est moins bien physiquement, on ne peut pas mettre Ribéry sur le banc et le faire rentrer en cours de match ? C’est interdit ? » Non. Mais dans une épreuve aussi particulière qu’un Mondial, avec sept matches sur un mois pour les deux finalistes, fraîcheur et explosivité physique restent des notions clés. D’où la difficulté de la gestion du cas Ribéry, qui pourrait se révéler très épineux si la compétition démarre mal. « La Coupe du monde, ça va très vite, c’est très peu de matches, confirme Ali Benarbia, membre de la Dream Team RMC Sport. Alors préserver Ribéry… Si tu domines le Honduras au premier match mais que tu n’arrives pas à marquer et que tu fais 0-0, la deuxième rencontre devient une finale. Si c’est le cas, qu’est-ce qu’on fait ? Une infiltration à Ribéry pour qu’il puisse jouer contre la Suisse ? Et puis cela pose une autre question : depuis combien de temps n’aura-t-il pas joué avant de disputer une rencontre aussi importante ? »

Pour Benarbia, aucun doute. Si Ribéry revient sur le pré, impossible de l’espérer à 100% après une telle séquence d’indisponibilité. « Franck se sert énormément de son accélération et donc de ses muscles fessiers, juge Benarbia. Il s’est fait opérer aux muscles fessiers. Pour revenir en Ligue des champions et les protéger, il a forcé sur les lombaires. Du coup, il souffre maintenant des deux et il a peur de ça. Mais si c’est le cas et qu’il ne peut plus utiliser son accélération, automatiquement ce n’est plus Ribéry. Ou alors le staff médical a déjà dit à Deschamps qu’il pourrait récupérer Franck à telle date précise et c’est pour cela qu’il le garde. » Le débat autour du cas Ribéry n’a pas fini de faire parler.

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Ali Benarbia et Luis Fernandez