Euro 2016 : Niveau, mental, pression... toutes les questions que l’on se pose sur les Bleus

On a vraiment la meilleure attaque de cet Euro ?
Pas forcément. A l’heure d’entamer l’Euro 2016, la force de frappe des Bleus est indéniable. Avec Antoine Griezmann, Olivier Giroud, André-Pierre Gignac, Kingsley Coman, Dimitri Payet et Anthony Martial, notre attaque a de l’allure. C’est clair. D’autant que nos buteurs sont tous en confiance. Mais ça ne suffit pas à en faire la ligne offensive la plus dangereuse de la compétition. L’Allemagne, l’Angleterre, la Belgique ou l’Espagne ont au moins autant d’arguments. Voire plus. Avec Karim Benzema et Hatem Ben Arfa, ça aurait peut-être été différent. Mais sur le papier, on ne peut pas considérer que l’équipe de France a la meilleure attaque. Juste une des meilleures.
A lire aussi : Payet sera bien titulaire contre la Roumanie
Peut-on gagner avec cette défense ?
C’est la grande interrogation. Avec les forfaits de Raphaël Varane, Mamadou Sakho et Jérémy Mathieu, Didier Deschamps a dû repenser ses plans en défense centrale. Et ce n’est jamais bon. Adil Rami a été rappelé en urgence. Il sera associé à Laurent Koscielny, qui est notre joueur le plus fiable derrière. Mais cette paire n’offre aujourd’hui aucune garantie. Le match amical contre le Cameroun (3-2) a même été très inquiétant à ce niveau-là. Reste à savoir comment leur association va fonctionner durant l’Euro. Si elle s’écroule, les Bleus ne pourront pas prétendre à grand-chose. Croisons les doigts.
A lire aussi : Lloris espère que les grèves ne vont pas "gâcher la fête"
Pogba peut-t-il devenir notre nouveau Zidane ?
Pourquoi pas ? Paul Pogba est la nouvelle star de l’équipe de France. Mais il faut rappeler qu’il n’a que 23 ans. Sa marge de progression est encore immense. Cet Euro à domicile peut lui permettre d’exploser aux yeux du monde. Sur le talent pur, c’est le plus doué de cette génération bleue. Largement. De là à marcher sur les traces de Zinedine Zidane, il y a encore du chemin. Mais le potentiel du milieu de terrain de la Juventus Turin semble tellement monstrueux qu’on a envie d’y croire.
A lire aussi : le trou de mémoire de Pogba sur le 13 novembre
Ces Bleus vont-t-ils supporter la pression ?
Il faut espérer. Jouer une compétition devant son public, ce n’est jamais facile. Certes, l’équipe de France a remporté l’Euro 1984 et la Coupe du monde 1998 à la maison. Mais c’est plutôt une exception dans l’histoire du football. Le fait d’évoluer chez soi décuple souvent la pression. Et ce n’est pas vraiment un gage de réussite. Il n’y a qu’à se rappeler des larmes de Thiago Silva, le capitaine du Brésil, lors de la Coupe du monde il y a deux ans. Et la claque reçue face à l’Allemagne en demi-finale (7-1). Quand l’attente est colossale, les jambes ont parfois tendance à flancher. Il va falloir que les Bleus soient solides sur leurs appuis.
A lire aussi : Deschamps explique comment va jouer l'équipe de France
A-t-on des Thuram, des Deschamps ou des Barthez dans cette équipe ?
Clairement non. Avant d’embraser le pays en 1998, les Bleus avaient déjà conquis les plus grands clubs européens, à l’image de Lilian Thuram, Didier Deschamps, Emmanuel Petit, Fabien Barthez ou Youri Djorkaeff. Ce n’est pas le cas de ces Bleus 2016. A part Paul Pogba, qui est le joueur clé de la Juventus, et Antoine Griezmann, qui s’est imposé comme l’attaquant star de l’Atlético de Madrid, peu d’entre eux ont un rôle important dans un club prestigieux. Cette promo ressemble plus à un groupe en devenir qu’à une équipe confirmée. Mais ça ne l’empêchera peut-être pas de gagner.
Vidéo : dans la chambre avec Pogba et son "frère" Griezmann