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France-Danemark : les Bleus se rachètent

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Contre des Danois rarement inquiétants, l’équipe de France n’a eu aucun mal à s’imposer (2-0) à Saint-Etienne, trois jours après sa claque contre le Brésil (1-3). Les habituels seconds couteaux, titularisés par Didier Deschamps ce dimanche soir, ont marqué des points. En première période seulement.

Lacazette fait taire le Chaudron

On avait l’habitude des sifflets pour les internationaux parisiens et marseillais, mais ce dimanche, ce sont les Lyonnais qui ont été pris à partie par une partie du public de Geoffroy-Guichard. Titularisés par Didier Deschamps, Christophe Jallet et Alexandre Lacazette ont été conspués à chaque ballon touché pendant le premier quart d’heure. Mais à la 14e minute de jeu, l’attaquant de l’OL a fait taire le Chaudron en ouvrant le score d’une belle reprise en demi-volée, après un bon travail de Payet. Sa première réalisation en équipe de France. Un but qui a eu le double mérite de lancer les Bleus et de calmer le public stéphanois, plus clément avec ses rivaux par la suite. Comme contre le Brésil, Fekir est lui entré en jeu en seconde période. Sous les sifflets une nouvelle fois, avant de montrer des choses intéressantes sur le côté droit, où sa relation privilégiée avec Jallet a été évidente.

Les latéraux marquent des points

Face à un adversaire évoluant beaucoup plus bas, l’équipe de France a pu reconquérir les couloirs qui lui avaient fait si mal contre le Brésil. Jallet à droite, et surtout Trémoulinas à gauche, ont marqué des points, sans être réellement inquiétés dans leurs tâches défensives. Sur son côté, le joueur du FC Séville s’est posé en alternative sérieuse à Evra, et a sans doute pris une longueur d’avance sur Digne et Kurzawa. Plus présent offensivement et plus appliqué dans ses transmissions, l’ancien défenseur de Bordeaux a surtout su bloquer son couloir face à Vibe puis Jorgensen. Une opposition toutefois incomparable avec celle proposée jeudi par Willian. Seul point noir, la sortie sur blessure du latéral droit lyonnais en fin de match, visiblement touché à l’épaule.

Devant, Deschamps a le choix

Peu spectaculaires lors de leurs dernières sorties, les hommes de Didier Deschamps ont profité de la faiblesse adverse pour se rassurer. Lacazette (voir ci-dessus) a brillé, et Giroud a signé son retour par un but. Payet, positionné en meneur de jeu, a sans doute livré son meilleur match en Bleu. Comme avec Marseille, l’ancien Stéphanois a délivré de bons ballons au trio d’attaque, en passant le plus souvent par l’axe. L’axe, le positionnement que préfèrent Lacazette et Griezmann, exilés sur des côtés dans la composition de départ voulue par le sélectionneur. Mais régulièrement, le Lyonnais et le Madrilène ont dézoné pour se rapprocher de leur poste de prédilection. Et c’est d’ailleurs là qu’ils ont à chaque fois été les plus dangereux. De quoi donner encore un peu plus d’arguments aux partisans d’un 4-4-2 en losange. Un système dans lequel Benzema et Valbuena, sur le banc ce dimanche soir, trouveraient évidemment leur place.

Au ralenti en deuxième période

Très bons en première période, les Bleus se sont éteints au retour des vestiaires. Payet a vu son influence sur le jeu se réduire considérablement, et la sortie prématurée de Kondogbia a laissé un vide au milieu de terrain. Car le Monégasque a confirmé ses bonnes dispositions du moment en première mi-temps, se montrant solide dans l’entrejeu, prenant le relais de Pogba en son absence. Voyant ses hommes moins vifs et moins inspirés, Didier Deschamps a tenté d’insuffler un nouvel élan en revenant au 4-3-3 essayé contre le Brésil, avec les entrées de Guilavogui, Matuidi et Valbuena. Sans succès. La preuve par les chiffres : en première période, la France a frappé neuf fois contre une seule tentative danoise. Au retour des vestiaires, le Danemark a tenté sa chance à huit reprises. Les Bleus six fois, sans jamais cadrer.

Rémi Farge