France-Espagne: pourquoi la Roja va (beaucoup) mieux

- - AFP
Lopetegui a imposé sa patte
Sortie dès les poules lors de la Coupe du monde 2014, puis en huitièmes face à l’Italie (2-0) à l’Euro 2016, la magnifique Espagne de Vicente del Bosque semblait rentrée dans le rang. Sous l’impulsion du quinqua Julen Lopetegui, nommé sélectionneur en juillet dernier, elle s’est relevée en quelques mois. Invaincue en sept matchs depuis l’Euro, la Roja, 10e nation au classement Fifa, occupe la tête du groupe G des qualifications pour la Coupe du monde 2018.
Sous l’impulsion de Lopetegui, le basculement des générations a commencé à s’opérer. Exit les Fabregas, Casillas et autre Juanfran. Le technicien basque a installé des jeunes, à commencer par ceux avec lesquels il a été sacré champion d’Europe chez les Espoirs en 2013 (de Gea, Koke, Isco, Alcantara, Morata). Tout en conservant des cadres toujours verts (Ramos, Iniesta, Silva). Un choix des hommes validé par des résultats qui s’accompagnent d’un jeu séduisant, en témoigne la démonstration de vendredi face à Israël à Gijon (4-1).
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Une unité retrouvée
En plus de son impact sportif, Lopetegui a su rassembler autour de son projet. On loue la bonne ambiance qui règne au sein de la Roja. Une performance, tant la rivalité entre joueurs du Barça et du Real Madrid a posé des problèmes par le passé. Couplé aux bons résultats, cet état d’esprit a éteint les critiques. Cette habileté de Lopetegui peut s’expliquer par un parcours qu’il l’a vu passer à la fois par le Real et le Barça.
Alcantara a pris les clés
En 2013, il avait régné sur l’Euro Espoirs remporté par l’Espagne, sous les ordres de Lopetegui. Thiago Alcantara confirme aujourd’hui, à 25 ans, les promesses qui en faisaient il y a quelques années l’un des plus gros potentiels du foot européen. Devenu indiscutable avec le Bayern Munich comme avec la Roja, l’ancien protégé de Pep Guardiola, enfin débarrassé de blessures à répétition, impose sa vision du jeu et son sens de la passe au plus haut niveau. Et quand évoluent à ses côtés les Iniesta, Silva, Busquets, Vitolo, comme vendredi face à Israël, le niveau technique de l’Espagne au milieu de terrain fait soudain à nouveau très peur.
Diego Costa enfin intégré
C’est une autre des évolutions de l’ère Lopetegui, Diego Costa a trouvé sa place. Son style, longtemps jugé incompatible avec celui de la Roja, colle aujourd’hui avec le jeu plus direct prôné par le technicien basque, même si les longues séquences de possession n’ont pas été délaissées. Dans le schéma de Lopetegui, Diego Costa occupe seul la pointe de l’attaque. Et ça paye. Diego Costa comprend mieux le jeu des Espagnols et aurait même parfois tendance à jouer « trop » collectif. Avec cinq buts, il est co-meilleur buteur de la sélection (avec Vitolo) en phase de qualification pour la Coupe du monde 2018. Touché à la cheville, il est incertain pour le match amical sur la pelouse du Stade de France ce mardi. Laurent Koscielny et Samuel Umtiti ne se plaindront pas de son éventuelle absence.
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