Italie-France (1-3) : les notes des Bleus

Anthony Martial - AFP
Steve Mandanda (6)
Il n’avait plus gardé les cages françaises depuis mars dernier. En l’absence d’Hugo Lloris, blessé aux ischio-jambiers, Steve Mandanda a fait le boulot. Solide sans être transcendant, le portier de Crystal Palace a cédé face à la frappe en pivot de Graziano Pellè (21e, 1-1). Il a ensuite parfaitement géré tous les ballons chauds, comme cette tentative de Riccardo Montolivo repoussée en corner (59e).
Djibril Sidibé (5)
Pour sa première en bleu, il a démarré avec les pieds un peu brûlants. A l’image de cette très grosse faute sur Daniele De Rossi (4e). Mais au fur et à mesure du match, le latéral droit de Monaco a retrouvé un peu de sérénité. Avec beaucoup d’envie, il s’est rendu disponible dans son couloir, même si ses initiatives ont manqué de précision. Quelques récupérations tranchantes.
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Raphaël Varane (5,5)
On lui aurait sans doute mis une meilleure note s’il ne s’était pas fait avoir par Pellè sur l’égalisation. Mais hormis cet oubli, le défenseur du Real Madrid a livré un match plutôt appliqué. Souvent bien placé, il a fait parler son sens de l’anticipation pour enlever de nombreux centres et sortir quelques ballons bouillants. Sans être génial, il a n’a pas démérité en tant que capitaine.
Laurent Koscielny (6)
Il n’a pas été très en vue au final. Mais comme souvent, le guerrier d’Arsenal a été très propre. Face à Eder et Pellè, il a fait parler sa grinta et son goût pour le duel. Ça fait un bout de temps qu'il est une valeur sûre en équipe de France. Et ce n’est pas ce match qui va remettre en cause son statut. Remplacé à la 83e par Samuel Umtiti, qui a été impeccable sur ses rares interventions.
Layvin Kurzawa (7)
Il est en feu en ce début de saison. Et il l’a rappelé dans les Pouilles. Très remuant dans son couloir, le latéral gauche du PSG, qui retrouvait la sélection deux ans après ses deux premières apparitions, a multiplié les débordements. Passeur décisif de la tête pour Olivier Giroud (28e, 1-2), il s’offre son premier but chez les Bleus d’une belle frappe croisée en angle fermé (81e, 1-3). Bon ok, il a souffert défensivement face à l’activité d’Antonio Candreva. Mais sa prestation éclipse déjà en partie les dernières sorties de Patrice Evra. Remplacé par Lucas Digne à la 92e.
N’Golo Kanté (5)
Positionné en sentinelle devant la défense, le nouveau joueur de Chelsea a abattu un gros boulot à la récupération. Dans son style habituel, il a surtout cherché à jouer simple et propre. Une obstination qui l’empêche parfois d’apporter offensivement, ne serait-ce que par une passe entre les lignes. Son volume de jeu et son endurance restent tout de même précieux. Il se fait déposer en vitesse par Eder sur l’égalisation de Pellè (21e, 1-2).
Paul Pogba (6,5)
Il est apparu affûté face aux Italiens. Sans être tout le temps inspiré, Paul Pogba a beaucoup tenté dans cette rencontre. Placé à droite dans l’entrejeu, la star de Manchester United a souvent percuté dans l’axe. Après une première passe décisive involontaire pour Anthony Martial (17e, 0-1), il en offre une magnifique à Kurzawa sur le but du break (81e, 1-3). Des efforts payants, même si on reste avec l’impression qu’il peut faire encore mieux.
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Blaise Matuidi (4,5)
Il a couru, couru et beaucoup couru. Comme toujours. On peut rarement reprocher à Blaise Matuidi de ménager ses efforts. Mais sur la pelouse du San Nicola, ça n’a pas servi à grand-chose. Face à une défense italienne très regroupée, ses limites techniques l’ont empêché de trouver des failles. En retard sur Marco Parolo (24e), il aurait été averti dans un match de compétition. Une prestation franchement moyenne. Remplacé à la 63e par Moussa Sissoko, qui a fait parler sa puissance, avant de se chauffer avec Alessandro Florenzi dans le temps additionnel.
Antoine Griezmann (5)
On l’a connu bien meilleur. Pour cette rentrée internationale, le buteur de l’Atlético de Madrid n’a pas démérité. Mais il n’a pas réussi à se montrer décisif. Positionné sur le flanc gauche de l’attaque, le meilleur joueur de l’Euro 2016 a beaucoup décroché pour venir organiser le jeu et percuter dans l’axe. Sans grand succès, à l’image de ce lob manqué à la 55e. Remplacé à la 63e par Ousmane Dembélé, qui a mis un peu de temps avant de toucher le ballon pour sa première sélection. L’attaquant de 19 ans a ensuite tenté quelques dribbles, mais rien de bien marquant.
Anthony Martial (6)
Après un Euro raté et un début de saison poussif à Manchester United, il s’est un peu rassuré. Lancé involontairement par Paul Pogba, l’attaquant de 20 ans fait preuve d’un joli sang-froid pour ouvrir le score en trompant Gianluigi Buffon d’un plat du pied (17e, 0-1). Son premier but chez les Bleus en 13 sélections. Un rayon de soleil dans une soirée sans grands éclats par ailleurs. Remplacé à la mi-temps par Dimitri Payet, qui a été plutôt remuant, à l’image de sa frappe à la 60e. Sa technique haut de gamme a fluidifié le jeu des Bleus.
Olivier Giroud (6,5)
Au milieu de la forteresse italienne, il s’est montré combatif. En pressant très haut et en multipliant les appels, l’avant-centre d’Arsenal a créé des brèches pour ses partenaires. Mais il a surtout fait ce qu’on attendait de lui, c’est-à-dire marquer. A l’affût sur une remise de la tête de Kurzawa, il réalise le geste parfait en croisant sa reprise de volée pour redonner l’avantage aux Bleus (28e, 1-2). Plutôt propre au final. Remplacé par André-Pierre Gignac, qui s’est très peu montré, à part une frappe à côté à la 53e.