
Le meilleur de l’année 2015: Evra, taulier des Bleus

- - AFP
La bonne série de l’équipe de France
« Après les performances contre la Belgique et l’Albanie, on a sifflé la fin de la récré », expliquait Patrice Evra en octobre. Après deux revers consécutifs, les Bleus ont effectivement réagi en signant une série de cinq victoires consécutives, dont un prestigieux succès face à l’Allemagne (2-0), le 13 novembre dernier. L’équipe de France a conclu son année civile sur une défaite anecdotique en Angleterre le 17 novembre, quatre jours après les attentats de Paris. Les hommes de Didier Deschamps continueront de préparer leur Euro à domicile en affrontant les Pays-Bas et la Russie en matches amicaux, les 25 et 29 mars.
Evra, le vrai capitaine ?
« Je ne suis ni capitaine, ni leader. Je suis Patrice, je fais du Patrice. Je suis quelqu’un avec beaucoup d’expérience, qui va vers les autres. Le capitaine c’est Hugo Lloris. Il faut respecter ça. » Le latéral gauche de la Juve et Didier Deschamps se sont connus à Monaco. Mais le capitaine des Bleus reste Hugo Lloris, qui a pris de l’assurance dans ce rôle. « Il a pris de plus en plus la parole depuis la Coupe du monde au Brésil, explique Jean Resseguié, la voix du foot sur RMC. Il a pris des positions, il y a des matches qu’il n’a pas appréciés. »
A Evra la voix de l’expérience, à Lloris le brassard. « En 2010, tout le monde le reconnaît, c’était une erreur de lui donner le brassard de capitaine, admet Jérôme Rtohen, membre de la Dream Team RMC Sport. Le problème, c’est qu’il l’a pris trop à cœur et qu’il est tombé dans une Coupe du monde terrible pour l’équipe de France. Il a fait une connerie mais aujourd’hui, il est sportivement indispensable. »
Qui derrière Evra au poste d’arrière gauche ?
« Il y a la relève, mais j’ai passé beaucoup de tempêtes, résumait Evra en octobre. J’essaie de mettre les jeunes dans les meilleures conditions mais je leur dis que je ne lâcherai rien. » A 34 ans, Patrice Evra est toujours le latéral gauche incontournable de l’équipe de France. « Il a tout gagné en club, rappelle Jérôme Rothen. En sélection, il est à la recherche de ça. C’est pour ça qu’il s’accroche. » Lucas Digne a gagné en temps de jeu en partant à la Roma mais reste pour l’instant une doublure. Derrière, Layvin Kurzawa a vu son temps de jeu baisser en passant de Monaco au PSG et Benoit Trémoulinas enchaîne les blessures à Séville. Alors qu’Evra est aujourd’hui un titulaire indiscutable d’une Juve vice-championne d’Europe en titre et vainqueur de la Serie A la saison dernière.
Martial, la pépite
« C’est la première fois que je voyais un match de sa part, explique Patrice Evra à propos d’Anthony Martial. C’est impressionnant. Je lui ai dit à la fin du match : "J’espère que tu t’hydrates bien et que tu t’étires bien. Continue à accélérer comme ça." Tous les ballons qu’il touche, il accélère, il percute. » Sélectionné pour la première fois en équipe de France lors de la victoire des Bleus face au Portugal, l’attaquant recruté à prix d’or par Manchester United n’en finit plus d’impressionner. Et commence à se rendre indispensable dans une équipe de France désormais privée de Karim Benzema.
Les ambitions bleues pour l’Euro
« Quand on décide de mettre le bleu de chauffe à chaque match, on est difficile à battre, estime Evra. Je ne suis pas savant au point de dire qu’on va gagner cette compétition. Mais ce maillot on va le respecter jusqu’au bout. » Les Bleus ont depuis hérité de la Roumanie, l’Albanie et la Suisse lors du tirage au sort des poules de la compétition. Un groupe abordable pour des Français favoris à domicile. D’autant que l’Allemagne championne du monde, battue par les Bleus en match amical (2-0), ne semble plus aussi forte qu’en 2014.