Lloris : « J'ai toujours cette étincelle en moi »

EXCLU RMC SPORT - Sobre, confiant et décontracté, Hugo Lloris s'est longuement confié à RMC Sport lundi à Clairefontaine. Celui qui devrait encore porter le brassard de capitaine vendredi évoque les Bleus mais aussi ses ambitions personnelles et sa vision du foot. Enrichissant...

Hugo, l'équipe de France va évoluer sans plusieurs de ses cadres face à l'Albanie et la Bosnie. Comment l'équipe compte-t-elle remédier à ces absences ?

Ce fut vraiment un sale week-end pour les joueurs de l’équipe de France. Il y aura quelques absents de marque. Mais il faudra montrer un beau visage. Karim (Benzema, ndlr) par exemple a un certain statut. C’est un joueur décisif. Il aurait eu un grand rôle sur des matchs importants comme ceux qui arrivent. A nous de montrer qu’il y a dans ce groupe une force collective afin de compenser ces absences.

Vous n'imaginez pas un seul instant ne pas vous qualifier directement pour le prochain Euro et devoir disputer ces fameux barrages en novembre...

Aujourd’hui, nous sommes devant. L’objectif est de le rester. Ce serait un échec. On est concentré sur nos deux matchs. Il nous faudra deux victoires pour nous qualifier.

Avez-vous le sentiment d'avoir acquis un nouveau statut en équipe de France ?

J’ai la même envie qu’à mes débuts. J’appartiens à un collectif. L’objectif est que l’équipe de France fonctionne. Le brassard de capitaine ? Il a changé souvent de bras. Le capitanat à son importance. Beaucoup de joueurs peuvent prétendre à le porter. Ce n’est pas quelque chose que je revendique.

« Il n'y a pas de clans en équipe de France »

Le groupe est-il miné par des querelles d'égo ?

On fait partie d’une équipe, quel que soit notre statut dans nos clubs respectifs. Quand on porte le maillot bleu, il faut être unis et solidaires. Tout le monde doit garder ça dans un coin de sa tête. Le groupe vit bien. Il n’y a pas de clans. On est sur une bonne dynamique. Des tiraillements ? Il y a eu quelques sorties médiatiques, peut être avec des maladresses. Mais c’est toujours suivi d’explications avec le sélectionneur et le staff. Les choses sont claires. Il y a un rapport de confiance qui s’est installé. On a tous des responsabilités.

Avez-vous l'ambition d'être le numéro un mondial à votre poste ?

Je ne me pose pas ce genre de questions. Il y a des gens qui sont là pour juger. J’ai la même philosophie que lorsque j’ai démarré dans mon petit club près de Nice, à Cimiez. J’ai toujours cette étincelle en moi. Je la garderai tout au long de ma carrière. C’est ça le plus important.

Comment jugez-vous la hiérarchie en équipe de France dans les buts ?

Je ne fais pas en fonction des autres. La France a de nombreux gardiens performants. J’ai toujours le but d’être le plus régulier. C’est le sélectionneur qui tranche.

Que manque t-il à cette équipe pour être plus constante dans son jeu ?

On aimerait « tenir » un peu plus le ballon qu’on ne le tient actuellement. L’objectif est d’être prêts pour l’Euro. On a encore une marge de progression. On connaît les domaines où l’on doit s’améliorer. L’Euro ? On aura notre mot à dire mais il y a d’autres équipes comme l’Allemagne, les Pays Bas, l’Espagne qui sont mieux rodées que la nôtre.

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« Gourcuff reviendra fort »|||

Interrogé sur le cas de son coéquipier et ami à Lyon et chez les Bleus, Yoann Gourcuff, toujours indisponible en raison d’une blessure à la cheville gauche, Hugo Lloris ne cache pas sa préoccupation. « Il est dans une situation un peu délicate car il a connu des blessures à répétition. Il est dans une période de sa carrière où il se doit de se reconstruire un peu. Il a subi quelques désagréments ces deux ou trois dernières années. Il reviendra fort. Il est en train de bien se préparer et d’enlever tous ses soucis de sa tête. »