RMC Sport

Lloris : « Pas question de renoncer aux primes issues de la qualification »

Hugo Lloris ne souhaite pas renoncer aux primes de qualification que doivent percevoir les Bleus

Hugo Lloris ne souhaite pas renoncer aux primes de qualification que doivent percevoir les Bleus - -

Le programme du gardien lyonnais est plutôt chargé. Ce dimanche (21h), il affronte son ancien club Nice en Championnat et ce mercredi (21h), il défiera l’Angleterre à Wembley. En attendant, il évoque la situation de son club et l’affaire des primes. Sans langue de bois.

Hugo Lloris, quel est l’état d’esprit de l’OL avant la réception de Nice ?
Sur le dernier mois, on a les meilleurs résultats des équipes en Championnat. On a redressé la barre même si on manque encore de concentration sur les phases de coups de pied arrêtés. Il faut continuer sur notre lancée pour arriver à la trêve avec un nombre de points assez important pour pouvoir prétendre à nos objectifs en fin de saison.

On vous voit râler sur les entames de match et vos défenseurs qui vous abandonnent…
C’est frustrant parce qu’on est passé à côté de notre première mi-temps à Benfica et à côté de notre premier quart d’heure à Rennes. C’est dommage parce qu’on n’a pas besoin de ça. Ça peut pousser à des sentiments de colère mais lorsqu’on débute un match de football, le but est d’être le plus concentré possible. Quand on commence à avoir ce genre de sentiment, on peut sortir du match. Ce n’est pas le meilleur moyen pour trouver les solutions.

Avez-vous changé par rapport à vos années à Nice ?
Je suis le même joueur qu’à mes débuts, voire qu’à mon enfance. J’essaie de prendre le maximum de plaisir avec mes coéquipiers. Il est important de bien communiquer pour le bien de l’équipe, mais que ce soit moi ou un autre peu importe. Tous les avis comptent. Quad il y a des choses à dire, il faut les dire.

L’équipe de France, qui va défier l’Angleterre mercredi, est à nouveau montrée du doigt avec cette affaire de primes de la Coupe du monde...
Par rapport à notre Mondial, en aucun cas on ne mérite quoi que ce soit au niveau des primes. On n’a jamais voulu changer d’avis. Simplement, on nous a présenté un papier sur lequel on nous demandait de refuser nos primes sur la saison 2009/2010. Mais, pour nous, il n'est question que de celles concernant le Mondial, pas celles issues de la qualification. Tout le monde est du même avis. Tous les joueurs sont conscients de l'échec du Mondial, des répercussions et de l'image donnée. Nous avons tous la même envie de refuser ces primes et de les reverser à des œuvres caritatives. Je pense qu'il y a eu un malentendu. C'est dommage car nous n'avons pas trop besoin de cela en ce moment.

« Il y a eu un malentendu avec la fédération »

Ne craignez-vous pas que cette affaire ne nuise à l’état d’esprit des Bleus ?
Il faut éviter toute polémique. Le plus important c’est le match de mercredi contre l’Angleterre. Ce qui est autour du terrain conditionne le reste. Il faut rester dans la même sérénité que ces derniers mois.

Comment abordez-vous ce match amical contre l’Angleterre ?
Match amical, c’est un grand mot. Au niveau international, il n’y a que des matches à gagner. C’est un beau défi pour nous après tout ce qu’on a vécu. On est une équipe jeune en reconstruction mais on veut s’évaluer face à des grandes nations du football, ce sera un beau match à jouer à Wembley, devant un beau public. Ce ne sera pas un match amical, ce sera un match à gagner.

Propos recueillis par Edward Jay à Lyon