Mondial 98: "On est mort...", le récit palpitant de la mi-temps de France-Croatie

Ce dimanche, dans le documentaire baptisé 98-Secrets d'une victoire diffusé sur TF1, Aimé Jacquet et son adjoint Philippe Bergeroo sont revenus sur la mi-temps de la demi-finale entre la France et la Croatie (2-1). Et sur la façon dont le deuxième a remobilisé le premier.

Le chemin des Bleus en 1998 n'a pas été un long fleuve tranquille. L'équipe de France a traversé de gros moments de doutes dans sa campagne victorieuse de Coupe du monde et pas seulement les joueurs. Dans le staff également. Notamment à la mi-temps de la demi-finale face à la Croatie. Après une première période insipide, conclue par un 0-0, les Bleus rentrent tête basse aux vestiaires. Leur sélectionneur, Aimé Jacquet, également, confiant au passage à son adjoint Philippe Bergeroo la phrase suivante : "Philippe, on est mort, je ne retrouve plus mon équipe. On est mort", comme l'a rapporté ce dimanche le documentaire diffusé sur TF1 "98-Secrets d'une victoire". 

"Vous avez peur de perdre, continuez comme ça"

Ce dernier remobilise alors le guide de l'équipe de France. "Je le prends et je lui dis 'tu lâches pas, tu lâches pas', raconte l'ancien entraîneur du PSG. Des mots qui font l'effet d'un électrochoc chez Aimé Jacquet. "Quand le Basque te dit ça dans les yeux, j'ai tout de suite compris", confesse l'intéressé. S'ensuit alors une causerie, durant laquelle, de l'aveu de Bergeroo, Jacquet "massacre ses joueurs". Un "shoot incroyable" renchérit dans le même documentaire Youri Djorkaeff, "vous avez peur de perdre, continuez comme ça" détaille son coéquipier Lilian Thuram au moment de révéler la teneur de ce coup de colère.

"Je crois que j'ai tapé trop fort"

Si les Bleus finissent par l'emporter sur un doublé de... Thuram, justement, le sursaut n'a pas lieu tout de suite. Les Français encaissent un but de Suker au retour des vestiaires. Et font douter le duo Jacquet-Bergeroo. "Je dis alors à Philippe, 'je crois que j'ai tapé trop fort", avoue le premier, alors que le second confiera s'être dit 't'aurais dû rester à ta place'. Finalement, il a bien fait de ne pas suivre ce conseil.

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A.D