Ribéry et les Bleus, c’est fini!

Franck Ribéry - AFP
On ne reverra plus Franck Ribéry sous le maillot de l’équipe de France. Quelques jours après l’annonce de la retraite internationale de Samir Nasri, c’est donc le milieu offensif du Bayern Munich qui dit stop et l'annonce au magazine allemand Kicker. « Je veux me consacrer davantage à ma famille et aussi au Bayern, explique-t-il. Je préfère laisser la place à tous les très bons jeunes qui sont dans l'équipe. »
A 31 ans et après 81 sélections (16 buts), le natif de Boulogne-sur-Mer clôt une aventure contrastée en Bleu, sans aucun titre, sur une fausse note avec l’imbroglio entourant son forfait pour la Coupe du monde au Brésil.
Invité surprise de la liste de Raymond Domenech en 2006, « Ti Franck » s’était révélé aux yeux du grand public en contribuant, par sa fraîcheur et son insouciance, au parcours des Bleus jusqu’en finale. Mais la suite de l’aventure s’est avérée beaucoup moins réussie.
A l’image des Bleus, il était complétement passé à côté de l’Euro 2008 mais surtout du Mondial 2010, marqué par des soucis dans le groupe et son interview « lunaire », en claquettes, sur le plateau de Téléfoot, pour démentir une éventuelle bagarre avec Yoann Gourcuff et demander pardon aux Français.
Griezmann a déjà pris le relais
Finaliste du Ballon d’Or 2013, Ribéry semblait enfin en mesure d’être le leader incontesté des Bleus lors de la dernière Coupe du monde, mais une blessure au dos l’en a empêché. L’ancien Marseillais a tout tenté pour être sur pied pour l’échéance brésilienne. En vain. Un forfait qui avait entraîné une nouvelle polémique, Ribéry mettant en cause le traitement proposé par le staff médical des Bleus, qui rejetait de son côté la faute sur le Dr. Müller-Wohlfahrt, le médecin du Bayern.
« Je n'ai pas peur des piqûres. Mais je ne souhaitais pas me faire injecter de la cortisone par le médecin français, avait expliqué Ribéry. Je sais que ce n'est pas bon. Je ne peux pas accepter qu'on fasse des reproches au Dr. Müller-Wohlfahrt. Je suis depuis sept ans au Bayern et j'ai une confiance totale en 'Mull', il m'a toujours aidé. Il fait les choses correctement. »
Sans son numéro sept, l’équipe de France a toutefois réussi à atteindre les quarts de finale et à proposer un jeu attrayant. Au Brésil, Didier Deschamps a déjà pu voir qu’Antoine Griezmann (23 ans) avait les épaules pour succéder au joueur du Bayern. Rémy Cabella (24 ans) et Florian Thauvin (21 ans) sont aussi des candidats plus que crédibles pour une place sur le côté gauche de l’attaque française. Et ce dès le prochain match, le 4 septembre face à l’Espagne.