
C.Ronaldo délivre le Portugal

Cristiano Ronaldo - -
Ça file, un Euro. Comme les minutes à Varsovie, jeudi soir. C’est déjà le premier match à élimination directe et ils tentent, retentent, encore et encore. Ce billet pour les demi-finales, ce statut de premier membre déclaré du dernier carré, les Portugais le voulaient. Parce que le temps est passé plus vite qu’ils ne l’auraient voulu, ils ont dû attendre la 79e minute et le troisième but de Cristiano Ronaldo pour enfin se débarrasser de la République tchèque (1-0). Demi-finaliste en 2000, battu par la France (2-1 ap), et finaliste malheureux chez lui il y a huit ans, éteint par la Grèce (1-0), le Portugal de 2012 fait déjà mieux que celui de 2008, quand l’Allemagne avait coupé sa route (3-2). Il cherchera à se qualifier pour sa deuxième finale continentale mercredi à Donetsk face au vainqueur d’Espagne-France.
Sa victoire contre la République tchèque, au bout d’un match largement dominé, ne souffre d’aucune contestation. Seul Petr Cech, de retour à son meilleur niveau après plusieurs bourdes au cours des trois premières rencontres, a brillé dans le camp tchèque. En repoussant les tentatives de Nani (58e), José Moutinho (64e). En comptant sur ses poteaux, qui ont mis en échec « CR7 » à deux reprises (45e+1, 49e), dont la première après un incroyable enchainement poitrine-frappe de la star du Real Madrid. Jaroslav Plasil et ses coéquipiers, qui avaient promis de résister défensivement, ont fini par craquer sur un débordement de Joao Moutinho, un centre et une tête imparable de Cristiano Ronaldo. Sans proposer autre chose, la seule issue pour les hommes de Michal Bilek semblait devoir être la prolongation et les tirs au but.
Postiga blessé
Car le talent et la faveur des pronostics étaient portugais. Critiqué en début de compétition pour ses occasions manquées, Cristiano Ronaldo porte désormais la Selecção sur ses épaules. Auteur d’un doublé contre les Pays-Bas (2-1), « CR7 » a évolué petit à petit dans un rôle plus axial hier à Varsovie. Avec la sortie sur blessure (cuisse droite) de l’ancien Stéphanois Helder Postiga (40e) et l’entrée d’Hugo Almeida, il s’est rapproché de la surface. Là où les décisions se font, où les stars de cet Euro sont attendues. Au fil des jours, Cristiano Ronaldo répond de plus en plus présent. Et si cet Euro était le sien ? Et s’il était encore l’homme du match mercredi à Donetsk, face aux Bleus, en cas d’exploit, ou face à ces Espagnols qui le connaissent si bien et inversement ? Son quart de finale n’a pas été parfait. Il peut encore faire mieux. C’est bien le plus inquiétant pour ses futurs adversaires. Et le plus enthousiasmant pour tous les supporters du Portugal.