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Euro 2016 : De Gea, Chiellini, Piqué… les tops et les flops d’Italie-Espagne

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Nouvelle sensation dans cet Euro 2016 : grâce à Chiellini et Pellè, l’Italie a mis à la porte le double tenant du titre, l’Espagne (2-0), au terme d’un match que la Nazionale a largement dominé. La faute à une Roja sans idées, bien que sauvée à de nombreuses reprises par David De Gea.

Les tops

David de Gea

Sans lui, la fin de journée aurait viré au cauchemar total pour l’Espagne. Malmenée sur la pelouse du Stade de France, la Roja l’a été à de nombreuses reprises dans sa propre surface. Et à chaque fois, David De Gea a réalisé un miracle. D’abord en se déployant bien devant Pellé (8e), puis en écartant sur son poteau gauche un retourné de Giaccherini (12e), avant de s’opposer encore au feu follet italien (45e) et de remporter son duel avec Eder (55e). S’il a manqué de réussite sur le premier but italien et ne pouvait rien faire sur le second, on se demande vraiment comment aurait fini sa sélection sans ses parades providentielles. On vous laisse faire les comptes : l’addition aurait été très, très salée.

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Giorgio Chiellini

On connait sa rugosité, son goût pour l’effort et le combat. Giorgio Chiellini est un formidable défenseur et un très bon soldat. Un homme de devoir, qui a étendu le sien ce lundi jusqu’à venir tacler un ballon mal repoussé par David De Gea dans les filets espagnols et offrir à ses partenaires une qualification plus que méritée pour les quarts de finale. LE symbole même de cette Nazionale, déterminée et réaliste comme jamais.

Les flops

La Roja a joué à l’envers

C’était frappant en première période, moins en seconde et… heureusement pour eux d’ailleurs. A l’issue des 45 premières minutes, l’Espagne n’avait pas la possession du ballon. Et quand elle l’a eue, elle a déjoué, s’est montrée sans idées, à l’image des prestations discrètes et décevantes d’Iniesta, Silva et Fabregas. La Roja devait mettre le feu, innover, provoquer la défense italienne pour revenir dans le match, ce qu’elle n’a jamais fait ou alors beaucoup trop tard. On pourrait aussi incriminer le mauvais match de Morata, mais c’est bien collectivement que l’équipe de Del Bosque a failli. Avec cette sortie par la petite porte, deux ans après le fiasco de la Coupe du monde, l’Espagne semble abandonnée par toute une génération.

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Piqué à côté de son sujet

Ce n’est pas le seul responsable. Car c’est toute la défense espagnole qui a manqué de tranchant et d’autorité ce lundi à Saint-Denis. Et puis, après tout, ce n’est pas lui (mais Sergio Ramos) qui a été à deux doigts de tromper de Gea (29e). Mais on a connu mieux de la part du joueur du FC Barcelone. Plus de tonicité surtout, car lent, trop lent sur le face-à-face d’Eder (55e). Il a bien failli tout renverser en fin de match, avec ce jeté au-devant de Buffon (89e). Mais ça ne voulait vraiment pas sourire pour le Barcelonais.

Le fait du match

L’ultime parade de Buffon

C’est une parade de gardien que l’on a retenu. Comme ça, entre David de Gea et Gianluigi Buffon, il n’y aura pas de jaloux. Surtout que comme son homologue espagnol, le portier de la Juventus de Turin a fait fort, notamment en fin de match, quand la Roja s’est enfin réveillée. Très fort même : en détournant à bout portant une tentative désespérée de Piqué dans le money-time (89e), qu’il avait déjà écoeuré avant (77e) tout comme Iniesta (76e), Buffon, sans le savoir, a mis les siens sur la route du break, réalisé deux minutes plus tard par Pellè (90e+1). Un vrai tournant du match.

L’ambiance

Bonne. Mais certainement pas la plus impressionnante de cet Euro. La faute à l’affiche et à la tension régnant sur la pelouse. Si les Italiens se sont montrés prudents, comme leurs homologues espagnols, ils ont nettement donné de la voix et de l’encouragement lorsque les occasions franches pour leur équipe se sont succédées. Ils ont évidemment accompagné la performance des leurs et animé un Stade de France qui a manqué de résonnance… La faute à la stupeur générale des supporters espagnols, incapables de se transcender, comme toute leur sélection.

La stat pour briller en société

Vous avez dit maudit ? Depuis ce fameux lundi qu’il l’aura vu prendre la porte, lui et le reste de la sélection, dès les 8es de finale de l’Euro, Andrès Iniesta est devenu, avec 34 tirs, le joueur à avoir le plus tenté de frappes au but sans marquer dans cette compétition depuis 1980. Définitivement une sale soirée.

Le tweet

Voici certainement l’homme que les Allemands devront contenter pour forcer le verrou italien. Déjouer les défenses, ça lui parle à Michael Scofield.