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Euro 2016 : quatre raisons pour lesquelles l’Allemagne peut avoir très peur de l’Italie en quarts de finale

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Alors que l'Italie affronte l'Allemagne samedi à Bordeaux (21h) pour une place dans le dernier carré de l'Euro, l’histoire joue clairement en faveur des Azzurri. Ils n'ont en effet plus été battus par la Nationalmannschaft depuis huit matches en compétitions officielles. Mais d’autres raisons incitent à miser sur l’Italie pour ce quart de finale.

100% de réussite face à l’Allemagne

Bon, en mars dernier, l'Allemagne a atomisé l'Italie en amical (4-1). Mais dans les rencontres qui comptent, l'Italie est nettement moins friable. Lors de l'Euro 2012, elle a sorti l'Allemagne en demi-finale (2-1). Six ans plus tôt, elle avait réalisé la même performance en éliminant le pays hôte de sa Coupe du monde (2-0). En conférence de presse, Antonio Conte a déclaré pourtant qu’il faudrait « un exploit titanesque » pour que ses joueurs sortent l’Allemagne. La façon italienne d’inverser la pression peut-être ?

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Une unité nationale hors du commun

Lors de cet Euro, l'état d'esprit italien a beaucoup fait parler. Et en bien. Avec leur victoire sur l’Espagne, on a entendu des comparaisons avec les vainqueurs de la Coupe du monde 2006. Il suffit de voir comment le banc tout entier est venu fêter le deuxième but italien inscrit par Graziano Pellè pour comprendre que ce groupe est soudé. « Cela fait sept ans que je joue avec la Squadra et je n'ai jamais connu un groupe comme cela, admet Salvatore Sirigu, dans Le Parisien. Notre cohésion est incroyable. Je suis Sarde. Il y a des Romains, des Napolitains, des Siciliens, etc. Mais derrière nos différences, il y a l'idée d'une nation. C'est beau. »

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Eder- Pellè ça marche !

Avant l'Euro, on disait l’attaque italienne moribonde. Mais ça, c’était avant le huitième de finale face à l’Espagne (2-0). Cette rencontre, l’Italie aurait pu la remporter 5-0, notamment grâce aux efforts conjugués des deux attaquants, Graziano Pellè et Éder. Les deux hommes commencent à se connaître par cœur et leurs statistiques s’en ressentent. Pellè a marqué deux buts dans cet Euro et Eder, un seul, mais ô combien important face à la Suède (1-0). Au début décrié, aujourd’hui adulé, il ne restent plus que trois matches au duo d’attaque pour rentrer définitivement dans le cœur des tifosi.

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Mister Conte à la baguette

« Notre préparateur physique m'a proposé de me poser un GPS pour savoir combien de kilomètres je courais », a avoué Antonio Conte après son marathon dans la surface technique face à l’Espagne. Le sélectionneur italien est un génie tactique. Mais c’est aussi un showman que l’on peut passer 90 minutes à regarder. Il court, trépigne et vit son match à un rythme de Ferrari depuis son banc de touche et mène son équipe à la manière d'un commando militaire. Les joueurs découvrent depuis deux semaines le bien-fondé de la méthode. « J'ai applaudi mes joueurs dans le vestiaire car ils ont fait quelque chose de très beau, souffle-t-il. Samedi on jouera contre l'équipe la plus forte de l'Euro. Nous avons réalisé un exploit pour battre l'Espagne. Maintenant, il faudra quelque chose de titanesque. »

B.Duguine