RMC Sport

Euro 2016: Vous voulez que ça bouge ? Le rôle du troisième gardien

placeholder video
Jusqu’au 4 février dans Luis Attaque, Luis Fernandez et la Dream Team foot RMC listent toutes les propositions pour mener l’équipe de France vers la victoire finale cet été lors de l’Euro 2016 et relaient à l’antenne les meilleures contributions. Aujourd’hui, le rôle du troisième gardien dans le groupe France, avec Lionel Charbonnier.

Quel rôle peut tenir le troisième gardien des Bleus au sein du groupe, lors de l’Euro 2016 ? Dans le cadre de notre grande opération « Euro 2016 : Vous voulez que ça bouge ? », la question a été posée ce lundi à Lionel Charbonnier, troisième gardien de l’équipe de France championne du monde en 1998.

Prime à l’état d’esprit

Stéphane Ruffier a refusé le poste de troisième gardien, après avoir mal vécu ce statut. Pour Lionel Charbonnier, le portier de Saint-Etienne a les qualités pas forcément l’état d’esprit parfait pour apporter un plus à l’équipe dans ce rôle : « Stéphane Ruffier avait le charisme pour être numéro 3 parce que c’est un vrai meneur. Mais c’est un meneur lorsqu’il joue. Quand il ne joue pas, cela peut être au détriment de l’équipe parce qu’il peut faire la gueule. Un troisième gardien, c’est quelqu’un qui sait qu’il ne va pas jouer mais qui justement, en tant que remplaçant, a plus envie de jouer que les titulaires. »

Le psychologue des attaquants

Sur RMC, Lionel Charbonnier revient aussi sur le rôle du troisième gardien face aux attaquants, pas toujours en confiance dans une compétition aussi longue qu’un Euro ou un Mondial : « Il faut de l’abnégation. Tu fais le même entraînement que les deux autres gardiens de but. Il faut que tu entretiennes la concurrence et que tu sois prêt quand un Zidane a envie de se tester face au but. Tu vas jouer un jeu de rôle parce que ton Dugarry, ton Guivarch n’est pas en confiance et a besoin de marquer. La psychologie est un truc de folie. »

Pas vraiment titré comme les autres

Lionel Charbonnier dit ne pas vraiment se sentir champion du monde, malgré sa présence dans le groupe France en 1998. Il faut que le troisième gardien se prépare à ce sentiment : « Quand tu es joueur et que tu ne joues pas… La coupe, même si tu la soulèves, tu ne le fais pas de la même manière. Tu la soulèves pour les copains parce que tu te dis "j’ai un peu collaboré avec vous, à vous faire gagner ce titre." C’était mon état d’esprit. »

Un choix qui doit se faire tôt

Le nom de Benoit Costil émerge comme troisième gardien des Bleus pour le prochain Euro. Un choix qu’approuve Lionel Charbonnier, qui estime que Didier Deschamps doit trancher très tôt pour ne pas perturber le groupe : « Je pense que Benoît Costil a le profil. Il faut que tu aies de l’humilité et il en a à revendre. La compétition, ce n’est pas que faire les matches, c’est tout ce qu’il y a en amont, l’état d’esprit qui doit naître. Il faut que tu aies ton groupe le plus tôt possible. Si tu rappelles un mec qui arrive sans avoir vécu avec les autres, ce mec va avoir du mal à s’intégrer. »