Euro féminin 2025: non convoquée, Jenni Hermoso règle ses comptes juste avant le match de l’Espagne

Jenni Hermoso, joueuse espagnole non convoquée pour l’Euro 2025, a été invitée par une chaîne espagnole à donner son avis juste avant l’entrée en lice de ses coéquipières contre le Portugal (5-0), jeudi. Et elle fait part de son amertume.

La liste de l’équipe de France féminine pour l’Euro n’est pas la seule à avoir provoqué de l’incompréhension et de la colère auprès de cadres non retenues (Wendie Renard, Eugénie Le Sommer, Kenza Dali). En Espagne aussi, quelques dents ont grincé, notamment celles de Jenni Hermoso. La joueuse, qui avait subi un baiser forcé du président de la fédération Luis Rubiales lors de la dernière Coupe du monde, ne figure pas dans le groupe pour disputer la compétition en Suisse.

"Il y a des choses qui ne sont ni oubliées ni pardonnées"

Et elle ne le digère pas. Jeudi soir, elle a de nouveau étalé sa grosse amertume alors qu’elle était invitée sur le plateau de TVE, diffuseur de la compétition en Espagne, quelques minutes avant l’entrée en lice de la Roja contre le Portugal (5-0). "Honnêtement, je préférerais être là, sur le terrain, plutôt qu'assise ici", a-t-elle lancé. "D'un côté, je suis totalement sereine et je suis là pour soutenir mes coéquipières, mais il y a des choses qui ne sont ni oubliées ni pardonnées."

La joueuse des Tigres (Mexique) entretient de très mauvaises relations avec la sélectionneuse Montse Tomé, qui ne l’a plus retenue depuis le mois d’octobre. Au moment d’apprendre sa non-sélection en juin, l’internationale espagnole (127 sélections) avait publié un message cinglant sur Twitter en sa direction. "J'ai vraiment la conscience tranquille, moi aussi, et encore plus quand je me débarrasse des environnements à l'énergie aussi négative. Je tweete parce que c'est le seul moyen qui lui reste d'avoir une ‘conversation’. Qu’elle se concentre à faire de l’Espagne une championne d’Europe, même si les joueuses y parviendraient seules, et probablement bien mieux."

"C’est une joueuse importante", s’était défendue la sélectionneuse. "Je lui ai parlé, je le répète, je lui ai parlé au début de l’année, nous avons eu une conversation, elle a participé au premier match de la FIFA et n’a pas joué beaucoup de minutes. Nous avons travaillé avec elle, comme nous le faisons avec chacune d’entre elles. Nous avons discuté avec son club, nous avons tout fait avec elle. À son poste, nous avons Patri, Zubieta, Pina, Alexia, Mariona pourrait entrer en jeu… C’est difficile, mais c’est ce que nous avons décidé."

NC