Larqué : "Evra, ça fait beaucoup et ça suffit"

Jean-Michel Larqué - DR
Payet, le match de sa vie
« S’il avait les larmes à la fin du match, c’est que Payet a su qu’il avait fait peut-être, à ce jour, le match de sa vie. Il sort deux minutes après avoir marqué un but exceptionnel, qui donne un résultat exceptionnel pour l’équipe de France. Tout lui a réussi, tous les dribbles lui ont réussi. Ça m’a rappelé exactement Zidane contre le Brésil… au niveau de Payet. »
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Rami-Koscielny, des couvertures « un peu mitées »
« La charnière centrale, on a vu de l’envie, de l’agressivité et un bon jeu de tête mais cela n’a pas totalement compensé le manque de coordination. Il y a eu des couvertures qui étaient un peu mitées. »
Peur que Pogba « ne confirme jamais »
« J’ai peur que Pogba soit l’éternel espoir qui ne confirme jamais. Ça fait plusieurs années qu’on considère que c’est un grand joueur. Le problème de Pogba pour moi, c’est que je ne le vois pas progresser. Aujourd’hui, il a les mêmes qualités et les mêmes défauts, quasiment, que lorsqu’il a commencé à la Juve. Et je ne le vois pas prendre l’ampleur que tout le monde lui voit prendre. Les grands matches de Pogba, ça fait longtemps que je les cherche. Quand il multiplie ses contacts à 30 mètres de son but… On est d’autant plus exigeant que ce garçon a des qualités naturelles exceptionnelles. Il doit les travailler. Même si elles sont innées, elles sont perfectibles. En général, ces premières prises de balle déterminent le reste de son match. Et quand il commence mal, il veut toujours en faire un peu plus. »
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« Evra, ça dépasse tout »
« Patrice Evra, on va en parler. Là, ça dépasse tout. A un moment donné ou à un autre, quand on connait ses limites, il y a des choses que l’on peut faire et qu’on ne peut pas faire. Se replier en courant 30 mètres derrière son attaquant, ce n’est pas possible. Il a passé son match à courir derrière son adversaire et à essayer de se replacer. Et lorsqu’il l’était, il était à 7 ou 8 mètres de son joueur. Sur le penalty, il n’y a pas que la faute à l’intérieur de la surface de réparation. Il y a toutes les fautes qui précèdent cette action. Il est responsable d’une perte de balle, d’un repli défensif qui n’existe pas, d’une faute qui ne s’impose pas. Ça fait beaucoup. Ça suffit, ça suffit. Je n’ai jamais connu un leader qui dure en faisant des matches, pour ne pas trop le charger, moyens, voire très moyens. »
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