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Nice-Cologne: la mairie de Nice demande des comptes à l’UEFA et la préfecture après les violences

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Invité d’Apolline Matin sur RMC ce vendredi, Anthony Borré, premier adjoint à la mairie de Nice, attend des explications très précises à la suite des violences "inouïes" entre supporters avant le match de Conference League face à Cologne, jeudi.

La mairie de Nice demande des comptes au lendemain des violences entre supporters dans les tribunes de l’Allianz Riviera avant le coup d’envoi du match Nice-Cologne (1-1) en Conference League. Invité d’Apolline Matin sur RMC, Anthony Borré, premier adjoint du maire Christian Estrosi (La France Audacieuse), dénonce ces agissements qui ont fait 32 blessés. En rappelant que la municipalité n’est pas en charge de la sécurité des rencontres de football.

"Nous étions pour l’annulation du match"

"C’est au préfet des Alpes-Maritimes de répondre sur ce point, c’est lui qui est en charge des matchs de foot, a-t-il déclaré. La police municipale a été sollicitée pour mettre en places des bus pour acheminer les supporters vers le stade, nous l’avons fait. Je suis extrêmement en colère compte tenu de la violence qui a été vécue. Il y a l’avant-match mais aussi tout l’après-midi avec ces incivilités, des tags sur la boutique de l’OGC Nice, ses milliers de canettes et de bouteilles de bière dans la ville".

"Nous allons envoyer toutes les factures au club de Cologne, a-t-il ajouté. Je veux saluer la dignité des supporters niçois qui n’ont pas surréagi face à une agressivité et une violence inouïes. Nous étions pour l’annulation du match, l’UEFA en a décidé autrement et avec Christian Estrosi, nous continuons de penser qu’il faut interdire de stade les fauteurs de trouble, qu’il faut la reconnaissance faciale. Des supporters parisiens se seraient infiltrés parmi ceux de Cologne."

L’un d’entre eux a été admis à l’hôpital dans un état grave après une violente chute de cinq mètres d’une tribune. "C’est tout à fait insupportable, poursuit Borré. Il faut faire la lumière sur tout ce qu’il s’est produit à l’intérieur du stade dont la municipalité n’a pas la charge. A l’extérieur, nous n’avons en charge que la circulation. C’est le rôle que le préfet nous assigne à ce dispositif et il appartient à l’Etat et à l’UEFA de faire toute la lumière sur ce qu’il s’est produit avec le stadiers, les agents de sécurité et les forces de l’ordre. Dès jeudi après-midi, Christian Estrosi avait alerté le ministre de l’Intérieur (Gérald Darmanin) qui a répondu favorablement pour ajouter des CRS supplémentaires et je l’en remercie. Ce sont des faits tout à fait inacceptables."

La mairie veut en savoir plus sur les stadiers

Il attend désormais une feuille détaillée des responsabilités de chaque acteur pour comprendre les dysfonctionnements. "Dès ce matin, nous demandons un débriefing très précis pour savoir ce qu’il en était des stadiers - qui ne sont pas commandés par la mairie de Nice, mais par les clubs -, et de l’UEFA qui a décidé de maintienir cette rencontre avec le préfet des Alpes-Maritimes qui avait en charge le dispositif de sécurité pour que toutes les leçons soient tirées de ce qu’il s’est produit."

NC