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Ligue Europa : cinq choses à savoir sur le FC Dnipropetrovsk

Yevhen Konoplyanka

Yevhen Konoplyanka - AFP

Après avoir sorti Naples, le Dnipro Dnipropetrovsk va affronter le FC Séville en finale de la Ligue Europa, le 27 mai à Varsovie. RMC Sport vous en dit un peu plus sur ce club ukrainien, véritable surprise de cette C3 2014-2015.

Des racines industrielles

Créé en 1918, le FC Dnipropetrovsk n’a pas connu une trajectoire linéaire. Comme beaucoup de clubs russes et ukrainiens, il possède des racines industrielles, puisqu’il a été fondé par le « Collège industriel des ouvriers de Briansk » (Sud-Ouest de Moscou). Après la Première Guerre mondiale, le club a revu le jour en 1925 dans la ville de Dnipropetrovsk en devenant « Petrovets », l’équipe de l’usine Petrovsky. Appelé ensuite « Stal » (« Acier ») entre 1936 et 1949, puis Metallurg (« métallurgiste ») entre 1949 et 1961, le club a définitivement pris le nom de Dnipropetrovsk en 1961, remportant notamment deux titres de champion d’URSS (1983 et 1988) sous ce nom.

Une énorme désillusion face à Bordeaux

Novice à ce stade de la compétition en Ligue Europa, Dnipropetrovsk n’est en revanche pas un « bleu » sur la scène européenne. Le club ukrainien a disputé par deux fois les quarts de finale de la Coupe d’Europe des clubs champions, ancienne version de la C1. Et la première fois, en 1984-1985, « Dnipro » était tombé face aux Girondins de Bordeaux. Après un match nul à l’aller et au retour (deux fois 1-1), les hommes d’Aimé Jacquet avaient réussi à l’emporter aux tirs au but (5-3), avant de se faire éliminer par la Juventus Turin en demies (0-3, 2-0). Dnipropetrovsk n’aura pas plus de réussite cinq ans plus tard, toujours en quarts de finale de la C1, face au Benfica (0-1, 0-3).

Une équipe très rugueuse

Adversaire de Saint-Etienne en poule (1-0, 0-0), Dnipropetrovsk n’est pas l’équipe la plus spectaculaire de cette Ligue Europa, avec seulement 12 buts inscrits depuis le début des matchs de groupe, soit moins d’un par rencontre. En revanche, l’équipe de Myron Markevych n’a pas la dernière lorsqu’il faut mettre le pied. Les Ukrainiens arrivent en effet en tête du classement des équipes les plus sanctionnées dans la compétition, avec 226 fautes commises, loin devant le FC Séville (174). Avec 45 cartons jaunes récoltés, là non plus Dnipropetrovsk n’a pas de rival, puisque le Dynamo Kiev, son premier poursuivant dans ce peu prestigieux classement, n’en a reçus que 33. Mais pour compenser un peu ce bilan, soulignons qu’aucune équipe n’a souffert de plus de fautes contre elle dans cette C3 (214).

Cinq joueurs sont des fils de footballeurs

Le football est une affaire de famille à Dnipropetrovsk. Dans l’effectif actuel, cinq joueurs (Denys Boyko, Artem Fedetskiy, Yevhen Shakhov, Valeriy Luchkevych et Serhiy Kravchenko) sont en effet des fils d’anciens footballeurs professionnels. En revanche, seul le père de Yevhen Shakhov a porté le maillot du « Dnipro », avec lequel il a remporté la « Soviet Top League » en 1988, dont il avait été le meilleur buteur.

La « star », c’est Konoplyanka

Malgré une place dans le dernier carré de la C3, les joueurs du FC Dnipropetrovsk attirent assez peu la lumière. Seul Yevhen Konoplyanka fait office de « star ». L’ailier de 25 ans est peut-être l’un des joueurs les plus sous-cotés en Europe. International ukrainien à 43 reprises (8 buts), il avait notamment fait souffrir le martyr à la défense de l’équipe de France lors du barrage aller pour la dernière Coupe du monde (2-0). Fin techniquement, capable d’évoluer sur les deux côtés, il devrait quitter son club actuel cet été pour rejoindre une écurie plus huppée. L’AS Roma, Liverpool, Tottenham ou le PSG ont tous, au moins un temps, été cités comme une possible destination pour le joueur qui a subi le plus de fautes cette saison en Ligue Europa (43).

Alexandre Alain Journaliste RMC Sport