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Rennes-Shakhtar: "C'était pour l'Ukraine", le coach du Shakhtar dédie la qualification

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Alors que l'Ukraine s'apprêtait à entrer dans sa deuxième année de guerre contre la Russie, l'entraîneur du Shakhtar Donetsk, qui a battu le Stade Rennais en Ligue Europa, a dédié la victoire au pays.

Qualifié jeudi soir pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa en battant le Stade Rennais aux tirs au but (3-3 puis 5-4), le Shakhtar Donetsk l'a fait "pour l'Ukraine", a savouré son entraîneur croate Igor Jovicevic. "C'était très important. Ce match, c'était pour toi, Ukraine, c'était pour notre pays, pour l'Ukraine", a déclaré le coach, au moment où le pays entre dans sa deuxième année de résistance contre l'invasion militaire russe.

"Je ne trouve pas les mots en ce moment, on a été présents jusqu'au bout. On pourrait presque dire qu'on est morts sur la pelouse, qu'on y a laissé des membres. Cette victoire est une récompense pour notre travail. Respect à mes joueurs, je suis fier d'eux", s'est enthousiasmé l'homme de 49 ans, lié à l'Ukraine depuis plus de 20 ans et revenu aux commandes du Shakhtar il y a six mois, alors que le club était complètement perturbé par la guerre.

La qualification permet aux joueurs de voir leurs familles

Ce dernier a également salué "l'atmosphère magnifique" du Roazhon Park de Rennes. "C'est mon rêve que mon équipe puisse un jour jouer dans un stade à domicile rempli de ses supporters", a-t-il ajouté.

Chassé de ses terres dès 2014 en raison du conflit armé hybride dans le Donbass, le club ukrainien est désormais hébergé à Lviv. Il dispute ses matches européens à Varsovie, ce qui permet aux joueurs et au staff de voir leurs familles, logées en Pologne pour certaines.

"Ces huitièmes de finale nous donnent l'occasion de les revoir, ils nous donnent de la force", a-t-il affirmé. "Tant qu'on est qualifiés, on pourra les voir... Sans les compétitions européennes, on n'irait pas à Varsovie... Personnellement, si on avait été éliminés, je n'aurais plus vu ma famille jusqu'au moins de juin. C'est déjà une situation très difficile de vivre au rythme des bombardements, des sirènes... On doit réfléchir à la tactique mais avant tout, on veut se réveiller le matin vivant", a conclu Igor Jovicevic.

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon avec AFP Journaliste RMC Sport