Coupe du monde féminine 2023: le coup de gueule d'Infantino sur les diffuseurs passe mal en France

Ce samedi matin, lors de son discours avant le tirage au sort du premier tour de la Coupe du monde féminine 2023, le président de la Fifa Gianni Infantino a estimé que les montants proposés pour l'obtention des droits de diffusion TV du tournoi étaient trop faibles.
Les "diffuseurs nous offrent 100 fois moins que ce qu'ils nous offrent pour la Coupe du monde masculine", a-t-il rapporté aux journalistes. Il a jugé ces offres "inacceptables", d'autant que les chaînes de télévision "nous poussent à faire plus pour l'égalité", selon lui.
"Une réaction hors-sol"
Contactée par RMC Sport, une source proche d'une chaîne en France commente: "La réaction d'Infantino est hors sol ! En 2019, la France était un pays hôte et il y a toujours une surprime pour les diffuseurs. Là on parle d'une Coupe du monde à l'autre bout du monde, avec des matchs la nuit ou tôt le matin entre le 20 juillet et le 20 août. Période où tout le monde est à la plage et les diffuseurs font peu de recettes avec la pub."
Une source proche de la Fifa précise: "Pour la première fois, la Fifa commercialise la Coupe du monde féminine séparée de celle masculine. Dans le passé, la Coupe du monde féminine était offerte gratuitement dans le cadre du forfait de celui qui achetait la Coupe du monde masculine... Nous savons le type d'audience que les matchs vont générer (même en tenant compte des différences de fuseaux horaires, etc.). On l'a bien vu en France en 2019, où les chiffres ont battu des records. Idem pour l'Euro en Angleterre. Les fuseaux horaires étant différents, c'est un défi et personne ne dit que les diffuseurs devraient payer la même chose. Comme ils paient pour les hommes. Mais 100 fois moins? Ce n'est pas raisonnable."