Coupe du monde féminine: ce que la fédération espagnole a discrètement changé pour endiguer la crise avec les joueuses

Des petits changements qui signifient beaucoup. Au coeur d'un conflit qui dure depuis un an, la sélection espagnole a procédé à plusieurs réformes internes, cédant aux demandes soumises par "Las 15", ces quinze joueuses espagnoles s'étant mises en retrait de la Roja afin de demander des changements. Le média espagnol Relevo dévoile les coulisses d'une sélection remodelée, sur lesquelles la RFEF s'est abstenue de communiquer, qui permettent de mieux comprendre la qualification en finale.
Des changements dans la vie quotidienne
La qualification de l'Espagne en finale de Coupe du monde se comprend mieux. Alors que la Roja évolue dans un contexte particulièrement compliqué, la fédération espagnole a tout de même procédé à quelques changements internes, permettant aux joueuses de vivre la compétition de façon plus sereine. Pourtant Luis Rubiales, président de la fédération, assurait au début du conflit que les demandes des 15 joueuses étaient ridicules et qu'il n'y avait rien à changer, que tout allait bien.
Sauf que Relevo explique à la veille de la finale qu'il y a bien eu des changements en interne. La sélection espagnole voyagerait aujourd'hui dans de bien meilleures conditions, The Athletic précisant que l'équipe dispose désormais de vols privés et font beaucoup moins de déplacements en bus. Elles bénéficieraient aussi d'un accès facilité à leur famille, là où Jorge Vilda et son staff mettaient beaucoup de restrictions pour les visites aux proches. Avec aussi beaucoup moins de jours off.
"C'est grâce à elles"
Le "Plan de conciliation familial" conclut après les protestations de "Las 15" permet aujourd'hui à Ivana Andrés et Irene Paredes de passer du temps avec leurs enfants et leurs compagnes durant la compétition. Les familles résideraient également souvent dans des hôtels proches des camps de base, avec l'accès libre au lieu de résidence de la sélection. Parmi les autres changements: la présence constante du président de la fédération Luis Rubiales sur la demande des joueuses et l'ajout dans le staff d'une nutritionniste et d'un physio supplémentaire.
Le sélectionneur très critiqué Jorge Vilda aurait lui évolué dans certains choix tactiques, même si la gestion du groupe et la communication resteraient très compliqué. De son côté, The Athletic asure que les relations entre le staff et les joueuses sont quasiment inexistantes. Les joueuses auraient elles démarré la Coupe du monde dans un climat très conflictuel, avant de s'unir après la lourde défaite 4-0 contre le Japon lors de la 3e journée.
Des changements qui expliquent aussi les retours de certaines "rebelles" au moment de la Coupe du monde et qui justifient les demandes formulées par les 15 joueuses. Jennifer Hermoso elle-même le disait au micro de la COPE ce samedi: "Elles ont beaucoup lutter pour cette sélection et si aujourd'hui on a la chance de profiter de tout ça aujourd'hui et d'être en finale de Coupe du monde, c'est parce qu'elles nous l'ont permis."