Affaire Hamraoui: son avocat montre les photos de ses blessures causées par l'agression

"On s'en est pris à ses jambes à coups de barres de fer", a rappelé l'avocat, avant de brandir des clichés montrant des hématomes importants aux jambes. Sur l'antenne de BFMTV ce mardi, Me Saïd Harir a dévoilé les photos des blessures de sa cliente Kheira Hamraoui, agressée dans la soirée du 4 novembre par deux individus qui ont pris la fuite. Il a précisé que six jours d'ITT avaient été prescrits.
"Ma cliente est extrêmement choquée par ce qu'il se passe, a-t-il affirmé. Elle est complètement dévastée. Elle a été victime d'une agression. On a dépassé la fiction. (...) Depuis le début, on a tendance à omettre que ma cliente a été victime de cette agression particulièrement grave, gratuite et qui n'avait qu'une seule destination: l'écarter des terrains de football du Paris Saint-Germain et de l'équipe de France".

L'avocat a également insisté sur les "séquelles psychologiques" dont souffre Kheira Hamraoui depuis l'agression, survenue au retour d'un dîner avec sa coéquipière Aminata Diallo. "Elle est suivie par un psychologue, et n'a pas pu reprendre l'entraînement collectif. Elle ne va pas bien. (...) Elle se pose énormément de questions, elle se fait des flashbacks, elle pense à énormément de choses. Elle est en insécurité totale aujourd'hui. Elle n'avait pas d'ennemi. Elle était contente de sa carrière. C'est une des figures du football féminin français. Elle a une famille. Elle veut qu'on respecte son statut de femme, de footballeuse, sa vie privée. C'est important pour nous".
L'avocat ne veut pas s'attarder sur Éric Abidal
Interrogé sur les liens supposés entre Kheira Hamraoui et l'ancien international français Éric Abidal, dont le nom a émergé au cours de l'enquête, Me Saïd Harir a estimé qu'il était "incongru de parler de choses aussi peu pertinentes".
"C'est aussi incongru d'évoquer des éléments de l'enquête. On n'a pas envie que l'enquête soit polluée par des choses qui n'ont rien à voir avec cette enquête. Mme Hamraoui a rencontré M. Abidal dans le cadre de son exercice footballistique au FC Barcelone. Aucun élement ne permettrait de démontrer quoi que ce soit. Je trouve navrant qu'on ne respecte ni le secret de l'enquête, ni le secret de l'instruction. Je ne vois pas comment qui que ce soit pourrait se prononcer sur une éventuelle implication d'untel ou untel. C'est outrageant pour Mme Hamraoui".