D1 féminine: des militants féministes malmenés par le service d'ordre du Parc des Princes après le déploiement d’une banderole de soutien à Hermoso et Diani

Atmosphère extrêmement tendue dimanche soir dans les travées du Parc des Princes. À l’occasion de la rencontre de D1 féminine entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais (0-1, 2e journée de championnat), une banderole a été déployée par l’association Les Dégommeuses, qui lutte contre les discriminations dans le sport. Sur cette banderole, un message de soutien était destiné à Jennifer Hermoso et Kadidiatou Diani.
"Jenni, Kadi, on vous croit”, était-il écrit en référence aux deux joueuses qui ont récemment dénoncé des agressions sexuelles. Hermoso a déposé une plainte après avoir été embrassée par surprise par Luis Rubiales, le président de la Fédération espagnole de football, tandis que Diani accuse de son côté son ancien entraîneur au PSG, Didier Ollé-Nicolle, d'agression sexuelle.
Le PSG et son service de sécurité mis en cause par l'association
Le déploiement de cette banderole a donné lieu à une intervention du service de sécurité. Comme le montrent plusieurs séquences partagées sur les réseaux sociaux, de vives tensions éclatent. Sur X (anciennement Twitter), Les Dégommeuses assurent avoir notamment été "malmenées par le service d’ordre du Parc".
Alice Coffin, conseillère à la mairie de Paris et présente dans les travées du Parc des Princes pour cette action, a de son côté dénoncé "une riposte violente" de la part de la sécurité. "On l’a remise (la banderole, ndlr) au service d’ordre quand il a débarqué, a assuré l’élue sur X. L’action était pacifique. On a souligné c’était un message féministe, qui dénonçait des agressions, et que répondre par d’autres agressions était très symbolique."
"Le chef de la sécurité qui est venu calmer ses troupes, hélas un peu tard, a reconnu que les modalités d’intervention relevaient d’un dysfonctionnement, poursuit Alice Coffin, avant d'interpeller le PSG. Vous êtes manifestement beaucoup plus cool avec des chants homophobes qu’avec les 'on vous croit' qu’on a scandés."