Euro féminin 2025: "C'est difficile émotionnellement", les confidences de Majri sur les absences de ses "amies"

Après une entrée en lice remarquée contre l'Angleterre (2-1), les Bleues poursuivent leur Euro mercredi contre le pays de Galles (21h). Alors qu'elle est en quête de son premier trophée, l'équipe de France féminine évolue pourtant sans plusieurs de ses joueuses emblématiques. Des absences qui ont été dure à accepter pour la taulière tricolore Amel Majri.

Des absences remarquées. Toujours en quête de son premier trophée, l'équipe de France féminine de football dispute l'Euro (2-27 juillet) sans plusieurs de ses cadres. Eugénie Le Sommer, meilleure buteuse de l'histoire des Bleues (36 ans, 94 réalisations en 200 matchs), Wendie Renard, capitaine emblématique (34 ans, 168 sélections), et Kenza Dali (33 ans, 76 sélections) n'ont pas été retenues par Laurent Bonadei pour faire le voyage en Suisse.

"Ce n'est pas une décision contre les joueuses mais pour l'avenir de l'équipe de France, ce sont des choix pour d'autres joueuses qui sont plus jeunes, qui représentent l'avenir", s'était justifié le sélectionneur, arrivé en août dernier pour succéder à Hervé Renard, et qui les avait déjà écartées pour les deux derniers matches de phase de groupe de Ligue des nations fin-mai.

"Wendie, Eugénie, Kenza... C'est difficile émotionnellement à gérer de voir les amies partir et d'y être", a confié Amel Majri au Parisien avant le deuxième match, ce mercredi contre le pays de Galles (21 heures). Les quatre joueuses sont particulièrement proches après avoir été coéquipières de club pendant de longues années, à l'OL - où Majri et Renard évoluent toujours.

L'absence aux derniers JO, une "très grande déception"

Si Eugénie Le Sommer a simplement posté une photo d'elle avec le maillot des Bleues commenté d'un émoticône coeur rouge brisé, Wendie Renard et Kenza Dali ont, elles, fait part de leur amertume et colère. "Il y a de l'incompréhension, de l'injustice", a clamé la première, tandis que la seconde a indiqué qu'elle racontera "son histoire" après la compétition, afin de rétablir les "mensonges" qui ont été proférés.

Une situation qu'Amel Majri a elle-même déjà connu puisqu'elle n'a pas été sélectionnée pour les Jeux olympiques 2024. "J’ai tellement tout vécu avec cette équipe… C’est sûr que c’était une très grande déception. Surtout parce que le camp de base, c’était Lyon, qu’il y avait des matchs ici. Mais c’est comme ça. Il y a toujours un mal pour un bien. Je sais pourquoi je n’y étais pas. C’est du passé", a commenté la Lyonnaise, qui avait été pourtant été convoquée par Hervé Renard pour la Coupe du monde 2023, un an après la naissance de sa fille.

"Très heureuse" d'être retenue pour l'Euro

Après plus de neuf mois sans être appelée, Amel Majri a retrouvé l'équipe de France en novembre 2024. Et elle est bien présente, à nouveau, pour cet Euro en Suisse. "J’étais très heureuse (d'être retenue). Mais j’attends de jouer pour être bien (rires). On peut connaître des pépins jusqu’au dernier moment. Je n’ai pas eu peur d’être absente mais je ne m’étais pas projetée. C’était au jour le jour."

Quoi qu'il en soit, les Françaises ont marqué les esprits lors de leur entrée en lice samedi. Les joueuses de Laurent Bonadei se sont imposées (2-1) contre les Anglaises, tenantes du titre. Placées dans le "groupe de la mort", elles sont désormais dans une position idéale dans la course à la qualification avant leurs prochains duels contre les Galloises puis dimanche face aux Pays-Bas.

LP