Figo vise la présidence pour restaurer l’image de la FIFA

FIgo - AFP
Luis, pourquoi vous présenter à la présidence de la FIFA ?
Je me soucie du football, et donc par conséquent de l’image de la FIFA, pas seulement maintenant mais ces dernières années. Et je n’aime pas ça. Si vous faites des recherches sur la FIFA sur internet, le premier mot qui sort est « scandale ». C’est ce que nous devons changer en premier pour essayer de restaurer l’image de la FIFA. Le football mérite mieux que cela. L’été dernier durant la Coupe du monde au Brésil, j’ai observé la réaction des supporters vis-à-vis de la FIFA. Et je pense que leur regard a évolué…
N’est-ce pas une décision un peu précipitée, que de vous présenter maintenant à la présidence de la FIFA ?
J’en ai parlé à de nombreuses personnes qui évoluent dans le milieu du football : joueurs, managers, présidents de fédérations,… Et tous m’ont dit qu’il y avait quelque chose à faire. Le moment est venu de changer de direction, de gouvernance, de transparence et de solidarité.
Les nombreuses connexions de Blatter dans le milieu de foot ne torpillent-elles pas d’emblée votre candidature, comme celle des autres candidats d’ailleurs ?
Bien sûr que Blatter est là depuis longtemps, qu’il dirige la FIFA depuis 1998. Mais je pense que personne n’est intouchable dans sa vie. Et pour moi, c’est un challenge fantastique que d’essayer de convaincre les gens de me suivre et de me supporter.
Qu’est-ce qui vous fait dire que la victoire est jouable ?
J’ai beaucoup d’exemples dans le football : vous pouvez jouer contre l’équipe la plus forte ou la plus faible, vous ne pourrez jamais savoir si vous allez gagner ou pas. Parfois tu penses que tu vas perdre et finalement tu gagnes, d’autres fois tu penses gagner et finalement tu perds. C’est ce qui fait la beauté du sport. Ce ne sera pas facile mais je me dois d’y croire.
Une candidature sérieuse
Le dépôt des candidatures à la présidence de la FIFA est fixé à demain. A ce jour, ils sont donc 6 à en avoir officiellement fait acte : Sepp Blatter, le prince jordanien Ali bin Al Hussein, les Français Jérôme Champagne et David Ginola, le Néerlandais Michael van Praag et Luis Figo. Ce dernier semble d’ailleurs remplir les critères requis puisqu’il affirme posséder le soutien de cinq fédérations, et justifie au cours de deux des cinq dernières années d’un « rôle actif dans le football » (expérience à l’Inter et au sein de la sélection portugaise) comme l’exigent les statuts de la FIFA.