Présidence de la FIFA : Après Ginola, bientôt Raiola ?!

Mino Raiola est l'agent agent d’Ibrahimovic, Pogba, Matuidi ou encore Maxwell. - AFP
Jamais candidature à la présidence de la FIFA n’avait suscité autant de convoitises. Après Sepp Blatter, candidat à sa propre succession, le prince jordanien Ali bin Al Hussein et le Français Jérôme Champagne, voici venu le temps des candidatures fantaisistes. Une semaine après celle de David Ginola qui fait doucement rigoler dans les chaumières et qui fleure -malgré les démentis de l’intéressé- le coup de pub, ce vendredi, c’est Mino Raiola, accessoirement agent d’Ibrahimovic, Pogba, Matuidi ou encore Maxwell, de se déclarer tenté par l’aventure.
«Je suis profondément malade à l'idée de voir Sepp Blatter être réélu, a-t-il déclaré dans les colonnes du journal néerlandais De Volskrant. J’ai très envie de me présenter, je veux mettre un coup de pied dans la fourmilière. Vous voulez un dictateur à la tête de la FIFA, ou la démocratie ? Même mon gamin de 12 ans sait que la seule chose de bien à la FIFA, c'est le jeu vidéo. Il faut plus de transparence.»
Prêt à s’asseoir sur des millions d’euros ?
Si ses déclarations musclées renferment une part de vérité, une première question s’impose à l’instar du cas Ginola : Raiola remplit-il tous les critères puisqu'« un candidat à la fonction de Président de la FIFA doit avoir joué un rôle actif dans le football (en tant que joueur ou officiel de la FIFA, d'une confédération ou d'une association membre, etc.) durant deux ans sur les cinq années ayant précédé le dépôt de sa candidature », comme le précise l’article 24 des statuts de la FIFA. Pas sûr.
Secundo, Raiola est-il vraiment déterminé à mettre entre parenthèses son business juteux ? Et à s’asseoir sur des millions d’euros de commissions générées par les transferts, la fonction de président de la FIFA n’autorisant aucune double casquette de surcroît en matière de vente de joueurs. Là non plus, rien n’est moins sûr, d'autant que l'un de ses protégés, Paul Pogba, devrait quitter la Juventus Turin cet été pour un minimum de 75 M€. De quoi empocher une jolie commission...
A qui le tour ?
Enfin, l’agent très influent devra obtenir le soutien d’au moins cinq fédérations internationales d’ici au 29 janvier, date butoir pour se porter candidat (l’élection aura lieu le 29 mai prochain). Raiola dit déjà les avoir. A suivre.
En attendant, on se demande bien quel autre profil inattendu pourrait sortir du bois dans la dernière ligne droite et se déclarer à son tour candidat au trône suprême qui, rappelons-le, consiste à diriger l’une des plus grandes instances internationales de sport, et non l’épicerie du coin… Diego Maradona ? Paul Gascoigne ? Joey Barton ? Mario Balotelli ? Nicolas Anelka ? Christophe Maillol ? Hafiz Mammadov ? Jack Kachkar ? On en rigole d’avance.