Guerre en Ukraine: "Je ne suis pas un lâche", Lucescu refuse de quitter Kiev

Le football mis en pause. L’Ukraine a annoncé ces dernières heures l’état d’urgence et l’application de la loi martiale sur l’ensemble de son territoire. En conséquence, les championnats sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. Une mesure qui intervient alors que Vladimir Poutine, le président de la Russie, a ordonné l’invasion de l’Ukraine. Ses troupes sont entrés au sud-est du pays, dans la région du Donbass contrôlée par les séparatistes pro-russes.
Dans ce contexte extrêmement tendu, de nombreux sportifs ont choisi de quitter l’Ukraine, en attendant de voir comment la situation va évoluer. Ce n’est pas le cas de Mircea Lucescu. Malgré le danger, l’entraîneur du Dynamo Kiev, actuellement deuxième du classement derrière le Chakhtior Donetsk (son ancien club), ne compte pas déserter la capitale du pays.
"Je donnerais un exemple négatif"
"Je ne suis pas un lâche, a confié le coach roumain au média Fanatik, avant l’annonce de Poutine. Je ne suis pas parti quand la folie a commencé à Donetsk, en 2014. Je ne peux pas faire ça. Certainement pas… Je donnerais un exemple négatif à tout le monde, un sentiment de peur, de panique. Comment pourrais-je faire ça? Espérons que ce n'est rien et que ces gros gens sans cervelle se calmeront…"
Si ce n’est pas le cas, Lucescu s’adaptera évidemment aux circonstances. Mais le technicien de 76 ans, en poste depuis l’été 2020, espère ne pas avoir à en arriver là. En attendant, il observe d'un œil compréhensif l’exil des sportifs: "Les joueurs ont peur, notamment pour leur famille, c’est normal. Nous avons beaucoup d’étrangers ici et bien sûr, ils demandent à partir."