Higuita victime de demande d'extorsion par un gang

- - AFP
Sa chevelure noire bouclée, ses buts et son « coup du scorpion » sont entrés dans la légende du foot. René Higuita a tenu la cage de la sélection colombienne entre 1987 et 1999 (68 sélections). Le temps d’inscrire 8 buts et de régaler le monde de ses inspirations, lors des grandes compétitions internationales, Higuita n’a en effet jamais joué en Europe. Aujourd’hui âgé de 50 ans, l’ancien joueur réapparait dans l’actualité pour une raison bien éloignée du foot.
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Higuita a ainsi lancé un SOS en affirmant d'être victime de demande d'extorsion de fonds de la part d'un bandit. « Je suis très inquiet parce qu'il y a un bandit qui nous appelle pour nous extorquer de l'argent en se cachant derrière la Bacrim (gangs criminels) », affirme l'ancien gardien de l'Atletico Nacional notamment dans une vidéo publiée sur son compte Instragram.
Une région gangrénée par les trafics
Higuita, âgé de 50 ans, habite depuis plusieurs années dans une ferme d'élevage de la municipalité de Puerto Berrio, située dans la région de Magdalena Medio, où proviendraient les demandes d'extorsion de fonds. Il s’agit d’une des régions les plus touchées par le conflit armé entre la guérilla, les paramilitaires et les agents de l'Etat pendant plus de 50 ans, provoquant quelque 220.000 morts, 60.000 blessés 6,9 millions de déplacés. Selon les autorités colombiennes, la région est devenue le repère de bandes criminelles, spécialisées dans le trafic de drogues, l'exploitation minière illégale et la délinquance.
La police locale spécialisée dans la lutte contre les extorsions et les séquestrations a ouvert une enquête pour éclaircir le cas, a annoncé à l'AFP un responsable de l'entité. René Higuita, entré dans la postérité par ses dégagements d'un « coup de scorpion » (dos au but et jambes retournées en arrière), a aussi publié sur son compte Twitter un message de paix en assurant être « un homme du peuple ». « Si un soldat me demande une photo, je la lui donne. Si un guérillero m'en demande, je la lui donne, si un paramilitaire en fait pareil, je la lui donne également », écrit Higuita en concluant : « Merci à tout mon peuple! »
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