Homophobie dans le sport: les associations LGBT+ veulent être reçues par le gouvernement

"Carton rouge" pour le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau pour avoir organisé une réunion d'urgence "en négligeant l'essentiel": "inviter les personnes concernées", ont décrié l'Inter-LGBT, la fédération sportive LGBT+ et le FC Paris Arc-en-ciel dans un communiqué commun.
Le ministre de l'Intérieur a reçu jeudi après-midi les dirigeants du football français, après un week-end de Ligue 1 marqué par des chants homophobes. "Aucune association sportive LGBTQI+ de terrain n'a été invitée" alors qu'elles sont "nombreuses" à travailler "depuis longtemps" sur ce sujet, ont déploré les trois grandes associations.
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Elles demandent au ministre des Sports, Gil Avérous, et au secrétaire d'Etat chargé de la lutte contre les discriminations, Othman Nasrou, de les "rencontrer sans délai" afin de "mettre en place un plan concret de lutte" contre les LGBTphobies dans l'ensemble des lieux sportifs.
Désaccord entre le ministre des Sports et de l'Intérieur
A l'issue de la réunion au ministère de l'Intérieur, les autorités ont décidé de mettre en place une billetterie nominative, tout en assurant que les matchs pourraient être arrêtés, ce qui semblait susciter toutefois un désaccord entre le ministre des Sports et de l'Intérieur.
Gil Avérous a demandé "d'appliquer strictement le protocole Fifa dès qu'il y a un chant homophobe", à savoir une gradation allant de la "suspension du match" puis son "interruption" jusqu'au match déclaré perdu pour l'équipe qui reçoit. Bruno Retailleau a ensuite, lui, estimé qu'arrêter des matches n'était "pas la bonne solution", préférant prévoir une présence policière en civil dans les stades et des exfiltrations des tribunes si nécessaire.