Homophobie: "Personne n'est fermé au dialogue" pour le porte-parole de l'association nationale des supporters

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Une nouvelle rencontre a été arrêtée en France ce mercredi entre l'OGC Nice et l'Olympique de Marseille, à deux reprises, en raison de banderoles à caractère homophobe. Présent ce jeudi après-midi sur le plateau de BFM TV, James Rophé le porte-parole de l'association nationale des supporters, a tenu à rappeler la position de son groupe.
"Cela fait longtemps que l'on travaille sur ce sujet"
"Sur le fait de discuter, on est plus que d'accord. Il y a un dialogue qui ne date pas d'aujourd'hui. On doit faire les choses dans l'ordre. D'abord, un dialogue que l'on définit. Là, on est sur un cas particulier de l'homophobie mais cela fait longtemps qu'on travaille là-dessus", a rappelé James Rophé au micro de BFM TV, alors que la consigne a été donnée aux arbitres en début de saison de lutter contre l'homophobie dans les stades.
"Il y a deux sujets importants. L'expression homophobe, notamment avec des chants et l'intention homophobe. Le travail réel est là. Il y a une façon de traiter une chose et une autre pour le deuxième point. Il se trouve que les discussions ont commencé et prennent du temps", indique le porte-parole de l'association nationale des supporters.
"Personne ne vide les tribunes en Europe"
"Ce qui est paradoxal, c'est que personne n'est fermé au dialogue quand je discute avec des représentants de supporters", pour James Rophé. "Les sanctions arrivent avant ce travail de discussion. Une interruption d'un match, ce n'est pas une sanction. Elles arrivent ensuite en commission, mais on se rend compte parfois a posteriori que ce ne sont pas des propos homophobes"., note le représentant des supporters. Ce jeudi, la commission de discipline de la LFP a en tout cas décidé de fermer une tribune à Nancy après des chants homophobes survenus lors de la rencontre face au Mans, qui avait contraint l'arbitre à interrompre la rencontre.
"Ce qu'on constate, car le but du jeu de tout le monde c'est de trouver des mesures efficaces, c'est que les mesures collectives ne marchent pas. Personne ne vide les tribunes en Europe, ça ne marche pas. Il faut cibler les fauteurs de troubles", préconise James Rophé en réaction à ces mesures de la LFP. Une réunion aura lieu le 5 septembre prochain entre les associations et la LFP pour évoquer ces problèmes, alors que les interruptions de matchs se multiplient en France depuis la reprise de la nouvelle saison.