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"J'ai jamais vu ça", Vahid Halilhodzic raconte le jour où Florent Malouda l'a insulté

Dans une interview pour So Foot, Vahid Halilhodzic revient sur l'accrochage mythique qui l'avait opposé à Florent Malouda lorsqu'ils étaient tous les deux à Trabzonspor, en 2014.

La scène se passe en 2014, au cœur de l’été en Turquie. Revenu un mois plus tôt sur le banc de Trabzonspor, après avoir guidé la sélection algérienne jusqu’en huitièmes de finale de la Coupe du monde, Vahid Halilhodzic impose d’emblée ses méthodes. Avec la rigueur qui l’accompagne depuis le début de sa carrière.

Un soir, il demande à ses hommes de rester au centre d’entraînement après le repas pour une séance vidéo non prévue dans le planning. Problème : Florent Malouda n’a pas vraiment envie de faire des heures supplémentaires. Le milieu offensif français, au club depuis un an, se rebiffe. Et fait comprendre à son nouvel entraîneur qu’il va devoir changer ses plans. Le ton monte. Puis les deux hommes en viennent aux mains et s'échangent des coups avant d’être séparés par le reste du groupe.

Une séance vidéo qui dérape

Huit ans plus tard, "Coach Vahid" est revenu sur cet épisode dans un long entretien à So Foot : "Ah, mais lui, j’ai jamais vu ça, je veux même pas en parler... J’organise une séance vidéo après le dîner, et lui me dit : « J’en ai rien à foutre d’étudier cette équipe, connard. » Ah là, j’étais... En plus, la veille, j’avais demandé au président qu’il paye un million d’euros en cash parce qu’il y avait des arriérés de salaires et si les joueurs ont des problèmes en dehors du terrain, ça nuit à leurs performances."

Quelques jours après cette bagarre, Malouda avait été libéré de son contrat par ses dirigeants. Il s’était alors engagé à Metz. Halilhodzic, lui, avait pris la porte dès le mois de novembre, pour cause de mauvais résultats. Aujourd'hui, du haut de ses 70 ans, il semble avoir besoin d'un peu de temps avant d'accepter un nouveau défi, lui qui a été viré par la sélection marocaine juste avant le Mondial au Qatar.

"Je n'ai jamais reçu autant de propositions qu'en ce moment, explique-il à So Foot. Des sélections, des clubs, même en France. Je ne sais pas. Quand on m'appelle, je dis merci, c'est tout. Je suis un petit peu dégoûté parce que je suis vraiment un passionné de football. Il y a des gens qui travaillent avec moi qui ont du mal à supporter la charge de travail que j'impose. Je suis comme ça. Un fou de travail."

RR