Juninho : "La défaite contre l’Allemagne ne s’effacera jamais"

L’équipe de France reçoit le Brésil ce jeudi (21h), en match amical. Pour Juninho, membre de la Dream Team RMC Sport, le retour de Dunga comme sélectionneur peut aider la Seleçao à retrouver les sommets… à condition qu’elle n’oublie pas les erreurs commises dans le passé, et notamment lors de la cinglante défaite face à l’Allemagne (7-1), en demi-finale de la dernière Coupe du monde.

« Au Brésil, les enfants jouent moins dans la rue. La qualité technique a beaucoup diminué à cause de la violence, les jeunes ne sortent pas de leur maison, donc c’est différent. On a toujours pensé que comme on avait beaucoup de talents, on allait réunir les meilleurs et finalement gagner. Mais ça va tellement vite le foot maintenant… Les joueurs sont plus préparés et si tu ne travailles pas, tu ne réussis pas. Dunga, comme il a joué en Allemagne (Stuttgart) et en Italie (Pise, Fiorentina, Pescara), il a connu les deux côtés. Surtout, c’était un joueur avec beaucoup de caractère et beaucoup de qualités physiques.

Dunga a réussi à confirmer que le staff technique, avant la Coupe du monde, avait commis une grande erreur de préparation. Mais il a aussi réussi à maintenir une certaine base, il n’a pas fait sortir tous les joueurs. Neymar représente tout le football brésilien. Imaginez-nous aujourd’hui sans Neymar ! Avant, on avait des talents en quantité, avec Ronaldo, Ronaldinho, etc… Avec ce qu’il s’est passé avec Thiago Silva pendant la Coupe du monde, Dunga a préféré changer (de capitaine, ndlr). Neymar est quand même un joueur du Barça, il a beaucoup progressé ces dernières saisons. Même s’il est jeune, il a une personnalité assez forte. »

« Ça ne s’effacera jamais »

« Ça (la défaite 7-1 contre l’Allemagne en demi-finale du dernier Mondial, ndlr) ne s’effacera jamais. Je pense qu’on ne doit pas l’effacer vite, car sinon on va se cacher derrière les cinq étoiles. C’est ça le discours des entraîneurs à chaque fois et ça me fatigue beaucoup : "Nous sommes le Brésil, on a cinq étoiles". Et alors ? L’histoire reste mais la vie continue, donc je pense qu’il ne faut pas effacer cette défaite. Il faut qu’elle soit dans la mémoire de tous les jeunes qui arrivent parce qu’on a besoin de changer notre championnat. Tu n’as pas une grande sélection sans grand championnat. »