Violences avec arme: l'ex-international Tony Vairelles condamné à cinq ans de prison dont trois ferme

Tony Vairelles est fixé. Sur le banc des accusés à Nancy, l'ancien attaquant du RC Lens était jugé fin mars, aux côtés de trois de ses frères, pour une fusillade survenue en 2011, à la sortie de la discothèque "Les 4 as", à Essay-lès-Nancy, qui a blessé les vigiles de l'établissement. Ce lundi, il a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Le procureur François Pérain avait requis à son encontre trois ans de prison ferme, sans mandat de dépôt. Il avait déjà effectué cinq mois de détention provisoire en 2012.
Ses frères également condamnés
Initialement mis en examen pour tentative d'assasinat, Vairelles, absent ce lundi, a bénéficié d'une requalification des faits et comparaissait pour "violences en réunion, avec préméditation et avec arme". Il peut faire appel de ce jugement. Ses trois frères ont également été condamnés à des peines de prison ferme: 5 ans dont 2 avec sursis aussi pour Fabrice Vairelles et 3 ans dont deux avec sursis pour Jimmy et Giovan. Ils étaient jugés pour avoir ouvert le feu et blessé trois vigiles d'une discothèque d'Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) en 2011. Les quatre prévenus ont une interdiction de port et détention d'armes pendant cinq ans.
Dans la nuit du 22 au 23 octobre 2011, Giovan et Jimmy, deux des frères de Tony, avaient eu une altercation avec les vigiles à cause de l'interdiction de garder son verre sur la piste de danse. La dispute avait dégénéré et s'était poursuivie sur le parking de l'établissement. Les trois vigiles ont quant à eux été condamnés à des peines d'emprisonnement avec sursis: trois mois pour l'un et quatre mois pour les deux autres. Ils étaient poursuivis pour violences en réunion avec armes, en l'occurrence "une bombe lacrymogène, des barrières de sécurité et une matraque".
Le parquet avait aussi requis quatre mois avec sursis pour l'un des vigiles, et la relaxe pour les deux autres, reconnaissant la légitime défense. Les conseils des Vairelles avaient aussi plaidé la nullité de la procédure, arguant de la lenteur de l'enquête qui a vu se succéder quatre juges d'instruction en dix ans, une demande rejetée par le tribunal.