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L’Angleterre, titrée en U20 et U19, a-t-elle une génération dorée ?

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Titrée chez les U20 et les U19 cet été, l’Angleterre dispose d’un vivier intéressant pour les prochaines années. Reste aux joueurs à concrétiser les espoirs placés en eux.

Le football est parfois injuste. La performance des jeunes Anglais, champions du monde U20, a rapidement été éclipsée par le sacre européen des Espoirs allemands fin juin. Et pourtant, deux semaines auparavant, l’Angleterre triomphait pour la première fois dans une compétition internationale depuis la Coupe du monde 1966 disputée au pays, l’oeuvre des Bobby Moore et autres Bobby Charlton. Mieux, le même week-end, les U19 l’emportaient lors du tournoi de Toulon.

Depuis la fin du printemps, les Anglais ont d'ailleurs été omniprésents dans les différentes catégories. Vice-champions d'Europe U17, champions d'Europe U19 (ce dimanche, 2-1 en finale contre le Portugal), champions du monde U20, demi-finalistes de l'Euro Espoirs. Preuve, s’il en fallait, qu’en matière de formation, l’Angleterre sait y faire, elle aussi. 

Dominic Solanke et Freddie Woodman primés en Corée

Plusieurs joueurs anglais ont illuminé la compétition de leur talent en Corée, à commencer par Dominic Solanke (quatre buts), qui a signé à Liverpool. Le joueur formé à Chelsea a été élu meilleur joueur de la compétition, à l’instar de Freddie Woodman, auteur d’un arrêt salvateur contre le Venezuela et logiquement élu meilleur gardien de la compétition. Si d’autres ont su attirer la lumière, comme Ademola Lookman et Calvert-Lewin de Tottenham, Fikayo Tomori, défenseur de Chelsea, ou encore l’ailier de Liverpool Sheyi Ojo, quelques-uns des meilleurs joueurs de cette génération étaient absents, comme Marcus Rashford.

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Le spectre de la génération Beckham, Gerrard, Lampard...

La politique de formation envisagée par la Fédération anglaise il y a quelques années semble porter ses fruits. Mais plusieurs paramètres incitent toutefois à la prudence. Tout d’abord, les victoires chez les jeunes n’enfanteront pas forcément des lendemains qui chantent, même si l’histoire a largement prouvé que de tels succès ne devaient pas être pris à la légère. Le contre-exemple de la génération des années 2000-2010, celle des David Beckham, Steven Gerrard, Franck Lampard, John Terry, Michael Owen et consorts, surgira bien assez tôt si les choses venaient à se compliquer.

La Premier League, un frein à leur progression ?

Surtout, la plupart des joueurs dispose d’un temps de jeu extrêmement faible en Premier League. Ils se heurtent à la réalité économique du championnat anglais et à une concurrence toujours plus féroce qui les empêche de gratter du temps de jeu dans leurs clubs respectifs. Si certains parviennent à émerger au plus haut niveau, la collusion et la rencontre avec la génération 1993-1996 qui précède la leur pourrait permettre à l'Angleterre de rêver en 2022.

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QM