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L’Italie demande au Brésil d’extrader Robinho, condamné pour viol

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Le parquet de Milan a émis ce mardi un mandat d’arrêt international et une demande d’extradition pour le footballeur Robinho. Condamné en Italie à neuf ans de prison pour viol en réunion, le Brésilien ne devrait pourtant pas être extradé par son pays qui ne le remettra pas à la justice transalpine.

Le dossier Robinho pourrait bientôt devenir une affaire d’état entre l’Italie et le Brésil. Ce mardi, le parquet de Milan a émis un mandat d’arrêt international et une demande d’extradition pour l’attaquant de 38 ans selon les informations de Sky Sport Italia.

Une procédure lancée après la condamnation à neuf années de prison, le 19 janvier dernier en appel, pour viol en réunion de l’ancien joueur de l’AC Milan (2010-2014) après une agression sexuelle sur une jeune femme albanaise âgée de 23 ans au moment des faits.

Jugé par contumace en compagnie de son ami Ricardo Falco, Robinho n’a plus mis les pieds en Italie depuis le début de cette affaire et s’est réfugié dans son Brésil natal depuis l’automne 2020.

Condamné à de la prison ferme de l’autre côté des Alpes, l’ancien buteur de la Seleçao (100 sélections) a pourtant très peu de risque de fréquenter les geôles italiennes.

Robinho ne devrait pas aller en prison

Malgré un mandat d’arrêt international contre lui, Robinho ne devrait pourtant pas finir au fond d’une cellule en Italie pour y purger sa peine. A l’image du terroriste Cesare Battisti, qui s’est longtemps réfugié en France puis au Brésil pour échapper à la justice italienne (avant d’être finalement extradé en 2018), Robinho ne devrait pas être envoyé vers l’Italie.

Et pour cause, la constitution brésilienne n’autorise pas l’extradition de ses citoyens. Il faudrait donc une exception de la part de la justice brésilienne pour voir l’attaquant être remis aux autorités transalpines. En clair, Robinho ne pourra plus jamais se rendre en Italie sous peine d’y être incarcéré mais ne devrait pas être inquiété au Brésil et dans les pays ne pratiquant pas l’extradition. Dans cette affaire et malgré sa condamnation, Robinho a toujours clamé son innocence.

Robinho viré par Santos et sans club

Révélé très tôt au top niveau du côté de Santos, Robinho a ensuite joué au Real Madrid, à Manchester City et l’AC Milan avant de s’envoler vers le Brésil et la Chine dès le début de l’affaire en 2014 puis de jouer en Turquie. Si celui que les fans ont volontiers considéré comme le "nouveau Pelé" au début de sa carrière est finalement retourné à Santos début octobre 2020, l’aventure a tourné court.

Quelques jours après son retour dans son club formateur, la direction du Peixe (le poisson) a décidé de rompre son contrat en raison de ses ennuis judiciaires en Italie. Sans club depuis plus d’un an, Robinho n’a pourtant pas annoncé sa retraite. Mais en raison du mandat d’arrêt international émis ce mardi contre lui, il pourra uniquement jouer au Brésil ou dans un pays sans procédure d’extradition avec l’Italie. Cela limite sacrément les choix de carrière mais c’est toujours mieux que la prison.

Jean-Guy Lebreton