
La holding de Mediapro reconnaît avoir versé des pots-de-vin à la FIFA
L'image de Mediapro un peu plus entachée. Parallèlement au conflit déclenché avec le football français autour des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2, la holding sino-espagnole du groupe audiovisuel a reconnu avoir versé des pots-de-vin à des responsables de la FIFA. Cette corruption a été menée pour l'acquisition des droits audiovisuels d'éliminatoires de la zone Concacaf (Amérique centrale et Caraïbes) pour les Mondiaux 2014, 2018 et 2022.
Dans un communiqué de presse relayé ce mercredi par la presse espagnole, Imagina Media Audiovisual, la holding de Mediapro, dit reconnaître sa "responsabilité" pour les comportements "délictueux" de trois anciens dirigeants. Les pots-de-vin étaient non-négligeables.
Un ancien co-directeur général, licencié en décembre 2015 comme ses deux autres collègues mis en cause, a notamment été reconnu coupable d'avoir donné son feu vert à un versement de plus d'un million d'euros.
Un des volets du FIFAgate
Poursuivie par la justice américaine, la maison-mère de Mediapro a passé un accord de non-poursuite (NPA) en 2018 pour mettre un terme aux procédures. En plus d'admettre sa culpabilité, l'entreprise a dû régler une amende de plus de 20 millions d'euros.
Imagina Media Audiovisual précise que les faits concernés n'impliquent pas de responsables de ses autres secteurs d'activité, ni de Mediapro, qui exploite les droits TV en Espagne et dans plusieurs autres pays: "Comme cela a été précisé à l'époque du NPA, aucune des autres activités du groupe Imagina, telles que celles liées aux autres droits sportifs mondiaux, à la production ou aux contenus, au sein des 30 pays dans lesquels le groupe Imagina opère, n'a été impliquée dans l'enquête".
L'enquête menée aux États-Unis par le FBI avait été réalisée dans le cadre de la vaste affaire du "FIFAgate", portant sur des soupçons de corruption au sein de l'instance dirigeante du football mondial. Le scandale avait éclaté au début de l'année 2015.