La justice brésilienne sauve John Textor à Botafogo pour éviter le non-remboursement d’une dette

Selon Globo Esporte, la justice brésilienne a décidé de geler les actifs d’Eagle Group et de maintenir John Textor à la tête de Botafogo, voyant son éviction souhaitée par le groupe comme un risque de non-remboursement de la dette due au club.

Cerné de toutes parts, John Textor obtient un petit répit au Brésil. Evincé de toutes ses fonctions à l’OL, l’homme d’affaires américain se concentre désormais sur Botafogo, autre club de la galaxie Eagle. Mais pour combien de temps? Également poussé vers la sortie par Eagle, il envisage de racheter le club brésilien avec l'aide d'Evangelos Marinakis, patron de Nottingham Forest.

Jeudi, la justice brésilienne a mis un coup d’arrêt aux manœuvres du groupe Eagle qui détient d’autres clubs comme Lyon en France ou Molenbeek en Belgique. Selon Globo Esporte, un juge de la 3e Chambre de commerce de la Cour de justice de Rio de Janeiro, a gelé les actifs d'Eagle Football Holdings dans la SAF de Botafogo. Cette saisie empêche toute tentative de modification de la hiérarchie et maintient John Textor comme actionnaire majoritaire de Botafogo.

La justice ordonne le paiement d'une dette de 23 millions d'euros, creusée notamment pour sauver l'OL

La mesure ordonne par ailleurs le paiement de 23 millions d'euros (environ 152 millions de réaux brésiliens) par Eagle à Botafogo, un montant correspond à la moitié de la dette impayée d’Eagle pour le club brésilien. Il comprend les financements par Botafogo des "opérations et des tentatives de redressement d'autres clubs, notamment Lyon, par des prêts successifs accordés à Eagle Bidco".

Pour la justice brésilienne, la volonté d’Eagle d’évincer Textor de la direction de Botafogo constitue un "risque évident de non-remboursement de la dette de plusieurs millions de dollars due à SAF Botafogo". Le gel des actifs, décidé par la cour de justice de Rio, garantitn en pratique, le remboursement de la dette.

"SAF Botafogo, pour sa part, ne pouvait rester les bras croisés", précise la décision judiciaire. "Après tout, si le risque de défaut de paiement d'Eagle Bidco existe déjà en raison des engagements coûteux pris envers Lyon, ce risque augmentera considérablement en cas de changement de contrôle de l'entité commerciale susmentionnée, par l'arrivée possible d'un nouveau contrôleur inconnu, sans aucun lien avec Botafogo et sans la moindre inquiétude quant à l'orientation future et au succès sportif du club."

Le texte précise également que le risque d'un changement de contrôle d'Eagle "entraînera probablement l'élimination de la capacité de Botafogo à recouvrer les sommes substantielles dues au titre du prêt". En pratique, la saisie empêche non seulement Textor d'être démis de ses fonctions, mais offre également au club un mécanisme juridique pour recouvrer sa dette.

NC